Tout comme pour les suites, il existe deux théorèmes de comparaisons pour les fonctions. Ils permettent de déterminer la limite d'une fonction à partir d'un encadrement ou d'une majoration/minoration.
Théorème de comparaison :
On considère f et g deux fonctions telles qu'il existe un intervalle de la forme [A;+∞[ sur lequel f(x)⩾g(x).
Si x→+∞limg(x)=+∞ alors x→+∞limf(x)=+∞. (théorème de minoration)
Si x→+∞limf(x)=−∞ alors x→+∞limg(x)=−∞. (théorème de majoration)
Cette propriété est également vraie en −∞ ainsi que pour toute limite en un point.
Remarque :
Une fonction impose donc à l'autre sa limite infinie.
Théorème des gendarmes :
On considère f, g et h trois fonctions telles qu'il existe un intervalle de la forme [A;+∞[ sur lequel g(x)⩽f(x)⩽h(x).
S'il existe un réel ℓ tel que x→+∞limg(x)=x→+∞limh(x)=ℓ, alors x→+∞limf(x)=ℓ.
Exemple :
On considère la fonction f définie sur ]0;+∞[ par f(x)=xcos(x).
Or pour tout réel x, −1⩽cos(x)⩽1.
Donc sur Df, −x1⩽f(x)⩽x1.
Or on a x→+∞limx1=0 et x→+∞lim−x1=0.
D'après le théorème des gendarmes, on obtient : x→+∞limf(x)=0.
Remarque :
Ici encore, ce théorème n'est pas valable qu'en +∞: son résultat peut être étendu à −∞ et tous les réels.