I. Le rein et l’appareil urinaire
L’homme possède 2 reins, organes de la taille du poing, situés dans la partie supérieure de la cavité abdominale. Ils sont irrigués par l’artère et la veine rénales. Chaque rein est relié à la vessie par un uretère. De la vessie l’urine peut être éliminée par l’urètre qui débouche à l’extrémité du pénis ou au-dessus du vagin.
L’appareil urinaire
Chaque rein est composé d’une capsule fibreuse et d’un tissu divisé en cortex et zone médullaire. Le bassinet a pour fonction de collecter l’urine en faisant la jonction entre le rein et l’uretère. Chaque rein comporte environ un million d’unités fonctionnelles, les néphrons.
Le rein
Le néphron se compose d’un long tubule associé à des vaisseaux sanguins. Une artériole apporte le sang vers la capsule de Bowman, au niveau de laquelle les capillaires s’enchevêtrent et forment le glomérule. Là, le sang est filtré et le filtrat obtenu parcourt successivement le tube contourné proximal, l’anse de Henlé et le tube contourné distal avant d’aboutir dans le canal collecteur. Durant ce trajet, une grande partie de l’eau et des substances filtrées retournent au sang.
Le néphron
II. L’élaboration de l’urine
Le néphron a 3 rôles principaux : filtration du sang, réabsorption et sécrétion. Il permet ainsi la synthèse de l’urine excrétée lors de la miction.
Lors de la filtration, le sang est débarrassé de la plupart de ses constituants à part les cellules et les grosses molécules. On obtient alors l’urine primitive, ou pré-urine, de composition identique à celle du plasma à l’exception des protéines.
Au cours de la réabsorption, qui se produit lors du trajet jusqu’au canal collecteur, plus de 99 % de l’eau et des substances filtrées sont réabsorbés (sur 180 L de filtrat quotidien, il restera 1,5 L d’urine environ). Le glucose est ainsi totalement réabsorbé, sauf en cas de diabète.
La sécrétion permet à l’organisme de déverser dans l’urine des molécules indésirables telles que l’urée.
On peut mettre en évidence le fonctionnement du néphron en étudiant la composition des urines primitive et définitive.
III. La régulation du milieu intérieur par le rein
Le rein participe à l’équilibre du milieu intérieur, en particulier dans la régulation de la teneur en eau et en sodium.
Si la teneur en eau de l’organisme diminue, l’hypothalamus sécrète de l’ADH, une hormone antidiurétique ayant pour cible le rein. Sous l’action de cette dernière, le rein augmente les phénomènes de réabsorption, ce qui produit un effet antidiurétique c’est-à-dire une diminution de la sécrétion urinaire.
De même, en cas de diminution de la teneur en sodium du milieu intérieur, les néphrons produisent de la rénine. Cette hormone permet la synthèse d’une autre substance, l’angiotensine, à partir d’une protéine sécrétée par le foie. L’angiotensine a pour effet de provoquer la sécrétion d’aldostérone par les glandes surrénales (des structures endocrines situées au-dessus des reins), favorisant ainsi la réabsorption du sodium. Elle agit également au niveau des centres nerveux sur la sensation de soif.
En cas d’augmentation anormale de la teneur en glucose du sang (hyperglycémie), comme chez les diabétiques, le glucose n’est pas totalement réabsorbé au niveau du rein et il y a alors glycosurie (présence de glucose dans les urines).