Le milieu intérieur et sa compartimentation

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Vert : définitions

I. Les compartiments liquidiens

Le milieu intérieur désigne l’ensemble des liquides physiologiques de l’organisme dans lesquels baignent les cellules.

Sa composition ainsi que ses caractéristiques physico-chimiques (pH, température, charge ionique, concentrations en solutés, etc.) sont maintenues autour de valeurs constantes : c’est le principe de l’homéostasie.

Le milieu intérieur se divise en 3 compartiments :

  • le plasma : c’est le liquide circulant dans les vaisseaux sanguins (artères, veines) dans lequel baignent des cellules (leucocytes, hématies et plaquettes). L’ensemble plasma et cellules constitue le sang. Un adulte possède environ 5 litres de sang ;
  • la lymphe circulante et interstitielle : c’est un liquide riche en protéines dans lequel se trouvent les lymphocytes. Il circule dans le système lymphatique (lymphe circulante) ou entre les cellules (lymphe interstitielle) ;
  • les liquides transcellulaires : ils regroupent le liquide céphalorachidien, la synovie (liquide présent dans les cavités articulaires), les sécrétions digestives, les humeurs des yeux.

Tous ces liquides extracellulaires représentent 20 % du poids du corps.

À ces 3 compartiments il faut ajouter le liquide intracellulaire, c’est-à-dire le cytoplasme des cellules, qui représente 40 % de la masse corporelle.

À savoir

On possède dans l’organisme 20 % de liquides extracellulaires et 40 % de liquides intracellulaires (soit au total 60 % d’eau) auxquels s’ajoutent 40 % de masse sèche.

II. Les échanges entre compartiments et avec l’environnement

L’organisme est en relation permanente avec le milieu extérieur.

Ainsi, environ 2,5 L d’eau sont échangés quotidiennement entre l’organisme et son environnement. Les entrées d’eau se font par l’alimentation et la boisson et les sorties principalement par la production d’urine et la respiration mais aussi, dans une moindre mesure, par les fèces et la sudation.

Au sein de l’organisme, tous les compartiments liquidiens sont en relation et peuvent échanger des substances.

Les échanges entre les cellules et le liquide interstitiel sont importants pour le maintien de la stabilité du milieu intérieur. Les nutriments et l’oxygène en provenance de la circulation sanguine pénètrent ainsi dans les cellules qui en retour expulsent les déchets (CO2, déchets azotés) en vue de leur excrétion.

Les molécules peuvent, en fonction de leur nature, entrer et sortir des cellules par transport passif (diffusion simple ou facilitée) ou actif (protéines pompes). Le transport actif nécessite une consommation d’énergie, alors que le transport passif s’effectue selon les lois physiques de la diffusion et ne demande pas d’énergie.

III. La régulation des constantes physiologiques

Plusieurs organes participent au maintien de l’équilibre de l’organisme. Nous pouvons en citer 3 dont les rôles seront développés dans les chapitres suivants :

  • le rein a pour rôle de filtrer le sang pour permettre l’élimination des déchets du métabolisme tels que l’urée. En permettant l’élimination d’eau associée à des substances dissoutes, il participe au maintien de paramètres tels que la natrémie (concentration en sodium du sang) ou la volémie (volume du sang) ;
  • le pancréas, en plus de son implication dans la digestion par la production de sucs pancréatique, joue un rôle fondamental dans la régulation de la glycémie ;
  • le foie est indispensable, avec le pancréas, à la régulation de la glycémie. Il joue en plus de multiples rôles comme la production de bile (fonction digestive), la neutralisation et la détoxification de substances exogènes (alcool), la production de protéines plasmatiques.

Tous ces organes sont en relation avec le milieu extérieur par le biais de la circulation sanguine. De même que le sang nourrit et oxygène les organes, la lymphe circulante contribue à renouveler le liquide interstitiel dans lequel baignent les cellules.