La mondialisation, c’est-à-dire l’interdépendance croissante des espaces du monde, passe par l’augmentation des flux internationaux de toutes natures. Pourtant, demeurent certains obstacles, qui viennent parfois limiter ces échanges.
I. L’augmentation des échanges internationaux
1) L’intensification des échanges commerciaux
Le commerce mondial augmente plus vite que la production, de 6 % en moyenne par an. Depuis 1950, en valeur, il a été multiplié par 200.
Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. L’OMC (Organisation mondiale du commerce) tend à libéraliser les échanges. Les droits de douane sont ainsi 10 fois moins élevés aujourd’hui qu’en 1945.
Les transports sont plus rapides. La taille des bateaux augmente et la conteneurisation facilite le passage d’un moyen de transport à l’autre.
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10 000 porte-conteneurs sont aujourd’hui en service dans le monde.
Enfin, les FTN délocalisent certaines de leurs activités pour profiter des avantages de certains pays, ce qui accroît les échanges.
2) Des flux divers et polarisés
Les flux de biens manufacturés sont les plus importants (70 % de la valeur des échanges) et leur part dans le commerce mondial augmente. Ils se concentrent essentiellement autour de la Triade élargie (Amérique du Nord, Europe, Asie orientale) et des pays émergents.
Les flux de matières premières (produits agricoles, minerais et sources d’énergie) reculent en proportion mais pas en quantité. Pour ce qui est des minerais et sources d’énergie, les échanges se font surtout des pays en développement vers les pays riches.
II. Des obstacles persistants
1) La distance et le prix du pétrole
Compte tenu de la DIPP, les distances parcourues sont énormes. Or, l’augmentation et la volatilité du prix du pétrole, entraîne une certaine réticence à multiplier les échanges de marchandises.
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Selon la DIPP (division internationale des processus productifs), chaque pièce d’un produit est fabriquée dans le pays qui a le plus d’avantages à cette tâche. Le tout est assemblé dans un pays à faible coût de main-d’œuvre.
2) Développement durable et saturation des voies maritimes
Alors que 80 % du transport de marchandises se fait par la mer, de nombreuses voies maritimes sont saturées. Il en va de même pour certains points de passage stratégiques comme les canaux de Suez et de Panama. Si le franchissement de ce dernier, par un bateau, prend environ 10 heures, ce sont en tout 26 heures avec le temps d’attente.
De plus, la prise en compte du développement durable tend à donner la priorité aux productions locales, avec une empreinte carbone moins forte.
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L’empreinte carbone mesure les émissions de gaz à effet de serre d’une activité humaine.
3) Le maintien de protections et de barrières
Certains pays maintiennent des barrières douanières importantes pour se protéger de la concurrence mondiale. Dans le cadre de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, ces deux pays ont relevé leurs droits de douane. La Chine a par exemple annoncé en 2019 une augmentation de 25 % de ses taxes sur les automobiles américaines.
La signature des accords de libre-échange est rendue plus difficile et peut être contestée par les peuples comme c’est le cas de l’accord, non signé en 2019, entre l’UE et le Mercosur.
Enfin, les crises économiques entraînent généralement un repli des économies et une baisse des échanges commerciaux.