I) Les points clés
1) Un suffrage censitaire (1815-1848)
Sous la monarchie constitutionnelle instaurée en 1815, la loi soumet le droit de vote et d'éligibilité à des conditions de sexe (être un homme), d'âge (au moins 30 ans pour voter, 40 ans pour être élu) et de richesse (payer plus de 300 francs d'impôt pour voter et plus de 1 000 francs pour être élu). En 1820, le double vote permet aux citoyens les plus riches de voter deux fois.
Après la Révolution des « Trois glorieuses » (1830), le montant d'impôt et l'âge sont abaissés, ce qui permet de doubler le nombre de votants. Le double vote est supprimé. Un fort courant républicain et une crise économique déclenchent la révolution de 1848, à l'issue de laquelle la IIe République est proclamée.
2) Un suffrage universel (1848-1870)
La IIe République abolit l'esclavage et instaure le suffrage universel masculin. Tous les hommes, âgés d'au moins 21 ans, peuvent élire leurs députés et le président de la République. Le vote devient secret.
Le 10 décembre 1848, Louis-Napoléon Bonaparte est élu président de la République mais, en décembre 1851, il organise un coup d'État pour rester au pouvoir.
En décembre 1852, Bonaparte rétablit l'Empire et devient Napoléon III. Le suffrage reste universel masculin mais les plébiscites et les élections sont très encadrés. Le gouvernement favorise des candidats officiels. En 1870, après la défaite de Sedan, Napoléon III abdique.
II) L'instauration du suffrage universel masculin
La révolution de février 1848 a établi la IIe République. Tous les hommes, sans condition de richesse, ont le droit de voter. Ils doivent abandonner la violence et les combats pour faire confiance aux représentants élus par les citoyens. C'est la démocratie.