I) Les points clés
1) Inégalités politique et civile
Dès 1789, la femme est exclue du suffrage et de la vie politique, contrainte à se consacrer à son foyer et considérée comme influençable dans ses choix. À la fin du XIXe siècle apparaissent les mouvements de suffragettes. Des associations féminines réclament le droit de vote et un projet de loi est déposé en 1914.
Avec le code civil (1804), la femme est une mineure sur le plan juridique. Elle est placée sous l'autorité de son père, puis de son mari, dont l'autorisation est nécessaire pour ouvrir un livret de caisse d'épargne, toucher un salaire, adhérer à un syndicat…
2) Des conditions sociales variées
Les femmes sont généralement mariées. Elles s'occupent des tâches domestiques et des enfants. Les femmes célibataires sont peu nombreuses et mal considérées.
Dans la bourgeoisie, souvent aidées de personnel, elles peuvent se consacrer à la vie sociale et s'occuper d'associations ou d'œuvres de bienfaisance.
Les femmes des milieux modestes travaillent. À la campagne, elles s'occupent de traire les animaux, cultiver le potager, ramasser le bois, participer à la moisson. En ville, elles travaillent dans l'atelier familial ou à domicile, souvent dans le textile. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, elles sont de plus en plus nombreuses dans les usines où elles occupent des emplois peu qualifiés et mal payés.
Peu syndiquées, elles participent pourtant aux grèves et aux manifestations. Elles sont souvent à l'origine de mouvements sociaux quand les prix augmentent et menacent l'équilibre du budget du foyer.
II) L'image de la femme au XIXe siècle
Avec l'industrialisation, la société de consommation apparaît. L'image de la femme, associant beauté et joie de vivre, est très souvent utilisée sur les affiches publicitaires de la fin du XIXe siècle. La consommatrice utilise le produit auquel elle confère une vision positive.
Les femmes y sont représentées vêtues de couleurs vives, les cheveux détachés et la taille marquée, critères de beauté de l'époque.