Un regard sur l’histoire de l’environnement

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L’Homme, comme tous les animaux, interagit avec son environnement. Si l’action de l’Homme sur l’environnement a longtemps été limitée, elle s’étend aujourd’hui à la planète entière.

I. L’interaction Homme-environnement

1)  Une première rupture : l’apparition de l’agriculture

Aux temps préhistoriques des chasseurs-cueilleurs, les prélèvements réalisés sur l’environnement restent faibles. Avec l’apparition de l’agriculture vers – 9000, les premiers défrichements transforment une partie des forêts en champs et en prés.

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Le défrichement est la mise en culture d’un terrain boisé ou d’une friche.

2)  La lente progression de l’emprise humaine

Malgré des densités fort variables selon les régions du monde, l’humanité croît lentement à partir du Néolithique.

En Europe, au début de notre ère, la forêt a largement reculé mais avance à nouveau à partir du Ve siècle. Lors de l’essor démographique des XIe-XIIe siècles, elle recule à nouveau devant les essartages.

Après la dépression du XIVe siècle, la population croît par à-coups. Vers 1800, la France compte environ 28 millions d’habitants et la forêt ne représente plus que 15 % du territoire.

II. Environnement et civilisation industrielle

1)  Une rupture essentielle : les années 1950

Au XIXe siècle, les conséquences environnementales de la révolution industrielle concernent l’Occident mais restent limitées ailleurs.

L’exploitation de la planète s’accélère après 1945, en raison de la croissance économique, très coûteuse en ressources naturelles, et de l’explosion démo­graphique : 2,5 milliards d’humains en 1950, 4,3 en 1980, 7,7 en 2019.

2 ) La dégradation rapide de l’environnement

Toutes les études scientifiques  constatent la dégradation catastrophique de l’environnement. Le rapport de l’ONU sur la biodiversité (mai 2019) évalue à 75 % les terres altérées par l’activité humaine.

La biosphère est dégradée dans son ensemble : pollution des sols et des océans, destruction des écosystèmes (1 million d’espèces seraient menacées) due à la déforestation, aux activités extractives, au réchauffement climatique.

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L’écosystème est l’ensemble des êtres vivants (biocénose) vivant dans un milieu physique et chimique donné (biotope) interagissant entre eux. L’ensemble des écosystèmes constitue la biosphère.

III. Préserver l’environnement : une nécessité vitale pour l’humanité

1)  L’environnement : un capital naturel

Le concept de capital naturel rappelle que l’environnement rend à l’Homme un certain nombre de services indispensables à sa survie.

Outre des biens (eau, aliments, énergie, matières premières), la nature contribue à purifier l’air et les eaux, à réguler le climat, à préserver les ressources génétiques végétales et animales.

2)  Les éventuelles solutions

Après le sommet de la Terre de Rio (1992), la communauté internationale s’engage pour la protection de l’environnement. Mais de nombreux États, dont les États-Unis et les pays émergents, rechignent à accepter des règlements contraignants.

Les aires protégées représentent aujourd’hui 17 % de la surface terrestre et 10 % des océans. Mais, parfois créées contre des populations locales (peuple ik en Ouganda), elles semblent impuissantes à freiner la destruction de la biodiversité.

 

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L’empreinte écologique

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L’empreinte écologique est un indice mis au point par Mathis Wackernagel et William Rees à l’occasion du sommet de Rio (1992). Cet indice évalue les conséquences environnementales (énergies, déchets…) des activités humaines.