Un monde multipolaire soumis à de nombreux conflits

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Depuis la fin de la guerre froide, en 1991, les relations internationales se sont complexifiées. Si l’on a d’abord cru que le monde allait devenir unipolaire (dominé par les États-Unis), il est en réalité multipolaire. Cela a favorisé un renouvellement des tensions et des conflits.

I. Un monde multipolaire

1) La domination contestée des États-Unis

Au sortir de la guerre froide, les États-Unis apparaissent comme une hyperpuissance. Ils dominent le monde dans tous les domaines.

Leur hégémonie est pourtant de plus en plus contestée, comme le montrent les attentats du 11 septembre 2001 (3 000 morts). Leurs interventions, notamment au Moyen-Orient, sont de plus en plus remises en cause, comme en 2003, lorsqu’ils envoient des troupes en Irak.

2) Nouvelles puissances et nouveaux acteurs

De nouvelles puissances apparaissent, à l’image des pays émergents (BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui ont connu un développement économique rapide. La Chine renforce aujourd’hui sa puissance militaire. Son armée compte 2 millions d’hommes.

D’autres puissances se développent comme les pays exportateurs d’hydrocarbures : Arabie Saoudite, Qatar, Iran.

Il faut également compter avec les acteurs illégaux (mafias, groupes terroristes).

II. Des nouvelles formes de conflictualité

1) Terrorisme et guerres asymétriques

En réaction à l’occidentalisation du monde, de multiples organisations terroristes voient le jour comme AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique), Boko Haram, Daesh.

Ces organisations sont responsables de nombreux attentats en Afghanistan, en Irak ou en Syrie, mais aussi dans des pays occidentaux comme la France (13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis, 14 juillet 2016 à Nice). Ainsi le terrorisme contribue à la multiplication des guerres asymétriques.

Mot-clé

Une guerre asymétrique oppose les forces armées d’un ou plusieurs États à un ennemi difficilement identifiable et plus faible sur le plan stratégique. Elle prend souvent la forme d’attentats ou d’opérations de guérilla.

2) Guerre économique et cyberguerre

Depuis 2018, les États-Unis et la Chine se livrent une guerre commerciale en augmentant leurs droits de douane sur divers produits. En 2019, les États-Unis interdisent à des groupes américains de commercer avec le Chinois Huawei, concurrent direct de firmes américaines comme Apple.

La guerre informatique fait également rage. En 2015, la chaîne française TV5 monde a été victime de hackers russes, dans le contexte de la guerre en Crimée.

III. De lourds bilans : crimes de masse et génocide

En lien avec la multiplicité des formes de conflictualité, les bilans des guerres s’alourdissent. La guerre en Syrie aurait occasionné 500 000 morts depuis 2011. De même, la guerre qui fait rage au Cachemire, entre l’Inde et le Pakistan aurait entraîné la mort de près de 70 000 personnes.

Entre avril et juillet 1994, dans le contexte de la guerre civile au Rwanda, les Hutus ont perpétré un génocide contre les Tutsis. Ce crime de masse a occasionné la mort d’environ 800 000 personnes.

Mots clés

On appelle crime de masse l’assassinat d’un grand nombre de personnes sur une courte période. Un génocide vise la destruction totale ou partielle d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux.

En 1995, environ 8 000 Bosniaques ont été massacrés par des Serbes dans la région de Srebrenica, ce qui relève également d’un génocide.

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La dislocation de la Yougoslavie

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Entre 1991 et 2001, des guerres éclatent sur le territoire de l’ex-Yougoslavie. Celles-ci aboutissent au démembrement de l’État en sept entités indépendantes.

La guerre de Bosnie fut l’une des plus terribles. Entre 1992 et 1995, la Serbie refuse que la Bosnie fasse sécession. Ce conflit s’achève avec les accords de Dayton. La Bosnie indépendante est divisée en deux régions pour éviter les heurts entre communautés.