Il n’est pas possible de définir une multiplication de vecteurs dont le résultat serait encore un vecteur. En revanche, on peut définir la multiplication d’un vecteur par un nombre réel.
I Définition et propriétés
Soit un vecteur et un réel k non nuls. Pour tracer un vecteur égal à :
• on trace une droite d de même direction que passant par A ;
• à partir du point A, on place sur d le point B de telle sorte que AB = |k|u où u est la longueur du vecteur . Le vecteur a le même sens que si k > 0 et le sens contraire si k < 0.
Exemple : Sur la figure ci-contre, k = 1,5 (positif).
Le point B a divers emplacements selon la valeur de k :
• à gauche de A si k ⩽ 0 ;
• à l’intérieur de [AO] si 0 ⩽ k ⩽ 1 ;
• à droite de O si k ⩾ 1.
Égalité de la demi-diagonale du parallélogramme
Si I est le milieu de [BC], on a la relation :
II Effet de transformations sur les vecteurs
Par une symétrie centrale (ici de centre I), deux points A et B sont transformés en A′ et B′. On a :
Dans une configuration de Thalès, c’est-à-dire lorsque les droites (AB) et (A′B′) des triangles OAB et OA′B′ sont parallèles on a :
et
Méthode
Utiliser les effets de transformations sur les vecteursOn construit un hexagone régulier ABCDEF de centre O par la méthode de la rosace. On sait alors que le côté de l’hexagone est égal au rayon du cercle circonscrit (en rouge).
1. Justifier que (AB) ∕∕ (FC) ∕∕ (ED) puis (BC) ∕∕ (AD) ∕∕ (FE) et (AF) ∕∕ (BE) ∕∕ (CD).
2. Compléter les égalités suivantes :
a.
b.
c.3. Exprimer en fonction de , et en fonction de .
4. Exprimer en fonction de .
5. Est-il possible d’exprimer à l’aide de ?
Repère
ConseilS1. Utilisez une symétrie centrale.
2. et 3. Utilisez les longueurs des côtés et des diagonales d’un hexagone régulier.
4. On pourra utiliser l’égalité de la demi-diagonale d’un parallélogramme.
5. Examinez la nature du quadrilatère ABDE.
solution1. Par la symétrie centrale de centre O, A est transformé en D et B en E. Donc (AB) ∕∕ (DE). Comme ABOF est un losange, (AB) ∕∕ (FO) donc (AB) ∕∕ (FC). On a donc bien (AB) ∕∕ (FC) ∕∕ (ED). Les parallélismes des autres droites se démontrent de façon analogue.
2. Comme FC = AD = BE (diamètre du cercle) et AB = BC = OE (rayon du cercle), on trouve, avec le parallélisme démontré précédemment :
a.
b.
c.3. On trouve de même : et .
4. D’après la définition d’une somme vectorielle on a, dans le parallélogramme OFAB : , donc .
5. ABDE est un parallélogramme car ses côtés opposés [AB] et [ED] sont parallèles et de même longueur. Donc, d’après la définition d’une somme vectorielle, . Comme on en déduit que .
Il est donc possible d’exprimer à l’aide de .