Les scénarios climatiques du futur

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Les climatologues du GIEC ont défini quatre scénarios, plus ou moins optimistes, concernant l’évolution des gaz à effet de serre.

I. Quatre scénarios climatiques

Le GIEC, groupe d’experts scientifiques indépendants, a trois missions : étudier les principes physiques du changement climatique, anticiper ses impacts et trouver des moyens de le réduire.

Sur la période 2020-2100, le GIEC propose actuellement quatre scénarios d’évolution du climat dits RCP 8.5, RCP 6.0, RCP 4.5 et RCP 2.6. Chacun des nombres correspond à la valeur du bilan radiatif excédentaire.

Mot-clé

Les RCP (Representative Concentration Pathways) correspondent à quatre profils d’évolution des concentrations en gaz à effet de serre pour la suite du XXIe siècle.

Ces scénarios sont revus et corrigés tous les deux ans en fonction des actions et des engagements pris par les gouvernements, des observations et des nouvelles découvertes scientifiques réalisées, ainsi que des améliorations des modèles numériques.

Doc Les quatre scénarios RCP

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Les scénarios reposent sur des hypothèses d’actions de l’Homme et d’évolution des GES. C’est à partir de ces hypothèses que l’on fait fonctionner les modèles, d’où les incertitudes qui existent sur les projections climatiques.

II. Les conséquences prévisibles

Tous les modèles s’accordent sur l’origine du réchauffement climatique mais également sur ses conséquences probables. La température moyenne devrait ainsi augmenter de 1,5 à 5 °C entre 2017 et la fin du XXIe siècle.

D’autre part, l’élévation du niveau moyen des océans pourrait atteindre un mètre en 2100, avec pour conséquences : des inondations, la salinisation des sols côtiers qui deviendront infertiles, la destruction des infrastructures côtières, un nombre croissant de migrants climatiques, etc.

Les modifications des régimes de pluie vont entraîner une augmentation de la fréquence et de l’intensité des vagues de chaleur, des sécheresses, des incendies (comme le montrent les incendies australiens de 2020), des tempêtes et des cyclones, ce qui aura des conséquences sur l’accès à l’eau potable et sur les rendements agricoles.

L’acidification des océans rendra plus difficile la fabrication des squelettes calcaires des mollusques (comme les huîtres ou les moules) et des coraux, ce qui, par voie de conséquence, déstabilisera les chaînes alimentaires marines.

Le réchauffement climatique aura également un impact majeur sur les écosystèmes terrestres et marins.

À noter

Au-delà de +2 °C par siècle, on estime que 20 à 30 % des espèces animales et végétales risquent de disparaître.

Enfin, des conséquences économiques et sociales de grande ampleur sont aussi attendues.

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Des modèles numériques perfectibles

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Les modèles numériques ne sont pas parfaits : certaines données sont incertaines, imprécises et certains phénomènes atmosphériques difficilement prévisibles et simplifiés. Idéalement, il faudrait prendre en compte tous les éléments du système : le type, la taille et la forme des nuages, le rôle des poussières et de l’ozone troposphérique, la circulation océanique profonde, etc. Le modèle peut être amélioré à chaque étape de sa construction.