Les niveaux de santé et de bien-être social : des contrastes et des inégalités

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I) La santé et le bien-être des Français, entre contrastes et inégalités

A) Les points forts

Espérance de vie : l’espérance de vie (ou âge estimatif moyen de durée de vie d’une population d’une même génération) connaît depuis plusieurs décennies des progrès significatifs grâce notamment à une amélioration des conditions et de l’hygiène de vie, des progrès médicaux et scientifiques et l’avènement et la démocratisation du système de protection sociale. L’espérance de vie en France ne cesse d’augmenter ; la France occupe le 2e rang européen.

Évolution de l’espérance de vie

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Champ : France métropolitaine. (p) résultats provisoires à fin 2018.

Source : Insee, statistiques de l’état civil et estimations de population.

Mortalité infantile : cet indicateur traduit annuellement le nombre d’enfants décédés avant l’âge d’un an pour mille naissances vivantes. Le taux de mortalité infantile en France est bas, en comparaison avec les autres États dans le monde. Seuls quelques pays du nord de l’Europe ont un taux de mortalité infantile inférieur, comme la Finlande (1,9‰). En revanche, ce taux stagne depuis quelques années en France, alors qu’il gagnerait à diminuer.

B) Les points faibles

Espérance de vie en bonne santé : également appelée espérance de vie sans incapacité (EVSI), cet indicateur traduit la faculté des personnes à vieillir sans présenter de troubles de santé notables invalidant leur vie quotidienne. Même si cet indicateur évolue favorablement depuis quelque temps, l’écart entre l’espérance de vie moyenne (plus de 80 ans) et l’espérance de vie sans incapacité (entre 63 et 65 ans) est de près de 20 ans. Ainsi, les Français vieillissent, mais pas nécessairement dans des conditions optimales de santé.

Mortalité prématurée : cet indicateur indique le nombre de personnes décédées avant d’avoir atteint l’âge de 65 ans, ce qui concerne environ 1/4 des décès masculins et 1/8 des décès féminins. Ces données interrogent également par leur importance et leurs conséquences pour l’économie. Cette mortalité évitable est en hausse et fait partie des plus élevées d’Europe.

Inégalités de santé : ces inégalités révèlent un contraste à l’échelle du territoire. De nature différente, elles sont de trois ordres. Les inégalités se mesurent selon :

le sexe : l’espérance de vie est plus favorable aux femmes (elles vivent environ 6 années de plus que les hommes) ;

la géographie : les niveaux de santé constatés sont plus favorables dans le sud de la France que dans le Nord, davantage concerné par une espérance de vie plus faible et par certaines maladies de santé publique : cancers, maladies cardiovasculaires, etc. ;

les professions et catégories sociales : il existe un écart significatif d’espérance de vie entre les cadres et les ouvriers et surtout avec les inactifs.

II) Le bien-être et la santé dans le monde

La France se situe au 8e rang parmi les niveaux d’espérance de vie mondiale, le Japon occupant la première place.

De graves inégalités sévissent aujourd’hui encore dans le monde en termes de pathologies. Si les maladies chroniques (cancer, maladies cardio-vasculaires, obésité, diabète, maladies neurodégénératives type Alzheimer) caractérisent les priorités de santé publique des pays industrialisés de l’hémisphère nord, certains pays en développement, en Afrique en particulier, souffrent principalement de maladies infectieuses : le paludisme et le VIH occasionnent de nombreux décès et expliquent les niveaux d’espérance de vie peu élevés.

Ces mêmes pays souffrent de maladies et de mortalités maternelles et infantiles importantes.