Les acteurs de la politique sociale

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I. Les acteurs institutionnels de la politique sociale

La décentralisation de 1982 a eu un impact très important sur l’organisation de la politique sociale. Elle a modifié le rôle et la place de certains acteurs pour en impliquer et en responsabiliser d’autres davantage. En effet, cette réorganisation du pouvoir a été entreprise à partir du constat de l’incapacité du pouvoir central à diriger et en même temps à analyser les besoins pour chaque territoire. De ce fait, les acteurs institutionnels de la région ont pu faire valoir leurs compétences liées à la connaissance de leur secteur géographique, tant pour identifier et mesurer les besoins de la population que pour évaluer la politique en vigueur.

Du pouvoir central à l’échelon le plus local, chaque niveau dispose d’attributions et de pouvoirs lui permettant d’accomplir sa mission. La collaboration et la coopération de tous les acteurs sont essentielles.

Les ministères et directions régionales et départementales de la Cohésion sociale des territoires et des Affaires sanitaires et sociales, ainsi que la direction de la Protection judiciaire de la jeunesse, pilotent la politique sociale en vigueur. Ils collaborent activement avec l’ensemble des organismes de la Sécurité sociale pour appliquer la réglementation.

Selon les publics ciblés, il existe également des organismes et services dédiés, tels que :

  • le centre communal d’action sociale et le centre social, qui accueillent les personnes potentiellement en situation de précarité, de pauvreté et d’exclusion sociale ;
  • l’aide sociale à l’enfance, qui veille au bien-être et à la protection de l’enfance ;
  • la protection maternelle et infantile, qui assure le suivi et la prévention des grossesses, de la maternité et de l’évolution des enfants de la naissance jusqu’à l’âge de 6 ans ;
  • la mission locale, qui est un espace dédié aux jeunes de 16 à 25 dans le cadre de l’accompagnement à l’insertion professionnelle.

II. Les structures privées

L’ambition actuelle relative au développement social local est de consolider les partenariats entre autorités publiques et structures privées, en travaillant conjointement avec des établissements sociaux et médico-sociaux, des associations et des entreprises. Les besoins étant grandissants, il est en effet fondamental d’organiser la coopération entre le public et le privé.

Par exemple, les établissements médico-sociaux accompagnant les personnes en situation de handicap ou prenant en charge de manière plus globale la dépendance, ainsi que ceux permettant la prise en charge des personnes sans domicile fixe, sont essentiels à la cohésion sociale. Ils permettent de ne laisser aucun individu en marge de la société.

De même, les associations interviennent lorsque l’on constate que l’autorité publique devient impuissante et compensent bien souvent les manques de l’État. On peut ainsi citer l’exemple d’associations caritatives comme les Restos du cœur, la Croix rouge, Emmaüs, etc. Il peut également s’agir d’associations intervenant pour protéger des personnes présumées victimes d’un délit ou d’un crime (exemple : les femmes battues).

Dans le cadre de leurs missions, les centres de formation et entreprises d’insertion mènent des actions afin que l’individu s’inscrive dans un processus d’insertion sociale en devenant acteur de son parcourt d’évolution.

III. Le rôle central des travailleurs sociaux

Les travailleurs sociaux sont les acteurs principaux de la mise en œuvre des politiques sociales. Dans le cadre de leurs missions rattachées à l’intervention étatique, ils conseillent et accompagnent le citoyen en situation de vulnérabilité. Ils doivent s’adapter à chaque situation pour construire avec l’individu un projet s’inscrivant dans un processus de réinsertion visant l’autonomie, le bien-être et la capacité à subvenir à ses besoins.

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Les acteurs de l’intervention sociale