Le caractère multiforme et cumulatif des inégalités économiques et sociales

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Les inégalités présentent plusieurs dimensions car elles peuvent être économiques mais également sociales. Ces différentes dimensions ont un caractère cumulatif, une inégalité pouvant en engendrer une ou plusieurs autres.

I. Les différentes dimensions des inégalités

1 ) Les inégalités économiques

Les inégalités de revenu et de patrimoine sont les principales formes d’inégalités économiques. Cependant, d’autres inégalités économiques sont constatées : l’accès à un emploi stable ou précaire, le chômage, la consommation, l’épargne.

Les inégalités économiques englobent le phénomène de pauvreté monétaire. Est considérée comme pauvre en France toute personne ayant un revenu inférieur à 60 % du revenu médian. Ce seuil de pauvreté mesure une pauvreté relative dans le sens où elle évolue en fonction du revenu ­médian.

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Le revenu médian est le revenu qui divise la population en deux parties égales : 50 % de la population a un revenu supérieur et 50 % un revenu inférieur.

La pauvreté absolue touche les personnes qui ne disposent pas des ressources qui leur permettent de satisfaire leurs besoins essentiels : se nourrir, se vêtir, se chauffer, se loger. Cette pauvreté peut être mesurée par un minimum vital.

2)  Les inégalités sociales

Les inégalités sociales sont des différences entre individus ou groupes sociaux portant sur des avantages ou des désavantages dans l’accès à des ressources ­socialement valorisées (la santé, l’obtention d’un diplôme qui favorise l’entrée dans une profession, l’accès à des fonctions politiques).

Autant d’accès qui peuvent être différenciés entre hommes et femmes et selon les milieux sociaux.

INFO +

La pauvreté en France (2019)

Le seuil de pauvreté est de 020 € par mois.

8,8 millions de personnes sont considérées comme pauvres.

Le revenu de solidarité active (RSA) est de 559,74 €.

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II. Le caractère cumulatif des inégalités sociales

Les inégalités économiques se cumulent. Les ­inégalités de revenu entraînent des comportements de consommation et d’épargne différents. Les détenteurs des ­revenus les plus élevés épargnent plus que ceux qui ont des ­revenus faibles. Cette épargne permet ­d’acquérir un patrimoine expliquant ainsi les inégalités de patrimoine. Le patrimoine ­génère des revenus qui se cumulent aux revenus de l’activité économique : ces revenus tendent à accroître les inégalités économiques.

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L’épargne est la partie du revenu non dépensée dans la consommation.

Les inégalités économiques entraînent des inégalités sociales. Les inégalités économiques ont des effets sur la réussite scolaire, celle-ci dépendant en grande partie des conditions matérielles d’existence des élèves. Des revenus importants donnent aussi un meilleur accès aux soins expliquant ainsi les différences d’espérance de vie entre les catégories socioprofessionnelles : un cadre a une espérance de vie plus élevée qu’un ouvrier.

Les inégalités sociales engendrent des inégalités économiques. Les inégalités scolaires ont des conséquences sur le niveau de revenu. La réussite scolaire conditionne l’accès aux diplômes, et donc au type d’emploi occupé, engendrant ainsi des inégalités de revenu, de logement…

Ce caractère cumulatif des inégalités, qui touche les catégories défavorisées dans tous les domaines, se constate pour une même génération et se poursuit également d’une génération à l’autre avec une reproduction des inégalités.