Légende de la leçon
Jaune : dates, chiffres
Introduction
Quels sont les espaces qui permettent à la France d’être intégrée à la mondialisation ?
I. La mondialisation encourage la métropolisation
1) La mondialisation dynamise les grandes villes
Les pouvoirs publics et les entreprises ont valorisé les métropoles particulièrement bien reliées au reste du monde.
Chiffres clés
Paris concentre 19% de la population française et réalise 30% du PIB de la France.
Paris concentre les fonctions de décisions politiques et économiques. Ses aéroports assurent environ 60% du trafic aérien français et l’essentiel des échanges internationaux. La création du Grand Paris, au 1er janvier 2016, vise à renforcer encore son attractivité et sa compétitivité à l’échelle mondiale.
Marseille, Lyon, Lille, Strasbourg et Nice concentrent suffisamment de services de hauts niveaux pour rayonner au niveau européen.
2) L’émergence de territoires périurbains dynamiques
Les grandes entreprises s’implantent de plus en plus dans des parcs technologiques bénéficiant d’une main-d’œuvre qualifiée et bien reliés aux réseaux de transport internationaux.
Certains espaces résultent d’une politique menée par l’État et les collectivités locales : ce sont les 71 pôles de compétitivité.
II. La mondialisation privilégie les interfaces
1) Les littoraux
La politique d’aménagement de zones industrialo-portuaires (ZIP) a adapté la France à la littoralisation des activités. Les aménagements de moyens de transport et de plateformes multimodales ont contribué à l’insertion de l’industrie française à l’espace mondial. Ainsi, les ports de Fos-Marseille et du Havre enregistrent un trafic très important.
Les activités touristiques permettent à certains littoraux d’être des espaces attractifs.
2) Les régions frontalières
Grâce à la libre circulation des biens, des services et des personnes mise en place par l’Union européenne, les régions frontalières sont devenues des interfaces.
Les régions du Nord et de l’Est ont bénéficié de la politique de reconversion des zones minières et sidérurgiques. L’ouverture des frontières a favorisé l’essor des investissements étrangers.
Environ 320 000 frontaliers français travaillent à l’étranger, où ils bénéficient de salaires plus élevés. L’essor du travail transfrontalier permet de stimuler les économies locales mais tend à faire monter les prix du foncier et sature les axes routiers.
III. Des territoires en marge de la mondialisation
1) Les périphéries du territoire français
Les espaces ruraux au centre du pays ou à l’écart des grands axes de transport, la plupart des espaces montagnards mais aussi les territoires ultramarins s’insèrent mal dans la mondialisation.
L’éloignement, les contraintes du milieu et le faible peuplement expliquent leur manque de dynamisme.
Bien que parcourus par des axes de transport autoroutiers ou des LGV, certains de ces territoires sont victimes de l’« effet tunnel ». Leurs activités économiques restent essentiellement résidentielles.
2) Les politiques en faveur des espaces peu intégrés
L’État s’allie aux collectivités territoriales autour de projets d’équipement. Des lignes de TGV pourvues de nombreuses gares sont à l’étude, des antennes relais sont posées pour réduire la fracture numérique.
Les territoires ultramarins bénéficient de financements afin de :
- Soutenir les secteurs économiques
- Participer à la formation professionnelle
- Adapter les services de santé et d’éducation
- Moderniser les transports
Conclusion
La mondialisation renforce le poids des métropoles et des interfaces (littoraux et régions frontalières) du territoire français. Elle laisse néanmoins en marge les espaces peu connectés aux réseaux de communication.