I) Une pluralité de modes d'intervention
Les modes d’intervention sociale développés ci-après sont complémentaires et mis en œuvre de façon parallèle. Ils prennent en compte les besoins individuels et tendent à développer du lien social entre les citoyens.
A) L’assistance
L’assistance repose une solidarité et une entraide afin de prévenir et d’enrayer la pauvreté, par le versement d’un revenu minimum, sous conditions de ressources, mais sans besoin de cotisations. Cela assure la protection des personnes.
L’assistance est ancrée dans l’histoire de notre protection sociale. Elle fut d’abord privée et facultative, relevant du domaine familial, puis elle releva d’une charité d’église, et enfin fut étatique avec la bienfaisance née au XVIIIe siècle. La création de la Sécurité sociale en 1945 est inspirée par la solidarité et cela a continué en 1953 avec les bureaux d’aide sociale et en 1986 avec les centres communaux d’action sociale (CCAS).
B) L’accompagnement social
L’accompagnement social est une modalité d’intervention des travailleurs sociaux, basée sur une démarche volontaire, s’appuyant sur la rencontre entre un individu et un travailleur social.
L’individu est ainsi placé au cœur du changement grâce aux dispositifs et ressources (associations, ressources extérieures, etc.) mis à sa disposition. Il peut ainsi agir favorablement sur sa trajectoire sociale.
Définition
Un travailleur social vient en aide à des personnes ou des familles en difficulté, dans le but d’améliorer leur bien-être, leur autonomie et leur insertion sociale.
C) Le développement social local
Le développement social local est une démarche globale d’intervention sur un territoire mobilisant à la fois les acteurs et les ressources afin d’organiser une évolution sociale positive et d’améliorer les conditions de vie des habitants aux niveaux individuel et collectif.
Face à la fragilisation du lien social, le développement social local répond au défi majeur de la cohésion sociale. Il ambitionne de développer un projet territorial global, partagé et coordonné, visant un changement durable et de promotion sociale de ses habitants, engageant le pouvoir des populations à influer sur leurs environnements et leurs modes de vie propres, par le projet et la solidarité.
Le développement social local et ses acteurs
Mémo
DRJSCS : directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale.
DDCS : direction départementale de la Cohésion sociale.
II) Du diagnostic social à l'intervention et de l'intervention à l'insertion sociale
Un diagnostic social est une étape préalable à tout développement en faveur des citoyens-usagers et de leurs environnements de vie et/ou d’évolution. Il permet l’articulation entre les individus, leurs caractéristiques, leurs besoins et problématiques d’une part, et la définition d’un projet commun mis en œuvre d’autre part.
L’intervention sociale ne peut être élaborée et développée que sur la base de ce diagnostic, et cela en fonction d’un projet et de la négociation d’une forme de contractualisation du lien.
Cette intervention vise une insertion sociale efficace des personnes. En effet, selon l’IIDRIS, cette action cherche à faire évoluer un individu isolé ou marginal vers une situation caractérisée par des échanges satisfaisants avec son environnement. Le résultat de cette action s’évalue par la nature et la densité des échanges entre un individu et son environnement.
III) La place de l'usager parmi les acteurs de l'intervention sociale
La place de l’usager est aujourd’hui prépondérante car il est le premier à pouvoir agir favorablement sur sa trajectoire de vie.
A) La place et participation de l’usager
La loi du 30 juin 1975 introduit la notion « d’usager-administré » dans les institutions sociales et médico-sociales, prolongée par la loi du 2 janvier 2002 reconstruisant le rapport usager-professionnels.
L’usager participe à sa prise en charge, il n’est plus simplement un aidé en attente d’un développement de la part d’un travailleur social. L’usager a des droits reconnus et est encouragé à participer à sa prise en charge, à s’exprimer et à prendre part aux choix et aux décisions qui le concernent.
L’usager devient ainsi acteur de sa prise en charge, de son projet de vie, de sa trajectoire et dans la résolution de ses problèmes en fonction des risques sociaux et des difficultés sociales qu’il peut rencontrer. Des outils ont été mis en place depuis cette période afin de garantir les droits de l’usager.
B) Le rôle et les implications des acteurs
Les acteurs impliqués dans les réponses en faveur de l’usager interviennent dans l’accompagnement, pensé selon les besoins des citoyens-acteurs. Les développements complémentaires visent à satisfaire les objectifs indiqués précédemment.