La recherche du PGCD par la décomposition en facteurs premiers est souvent fastidieuse.
La division euclidienne permet une recherche algorithmique du PGCD, grâce au théorème suivant :
I. Théorème
Soient deux entiers non nuls et , avec , et le reste de la division euclidienne de par .
Si alors sinon .
Démonstration
On a .
Si , alors est un multiple de et donc .
Si , divise et , et par suite divise .
Par conséquent, il divise aussi .
De même divise et donc il divise .
Divisant et , il divise .
Puisque et alors , avec .
Ce théorème permet d’obtenir un algorithme donnant le PGCD de deux nombres en un nombre fini d’opérations.
II. Un exemple de l'algorithme d'Euclide
Énoncé :
Déterminer le PGCD de 4505 et 1054.
Solution :
donc .
Appliquons de nouveau le théorème en effectuant la division euclidienne de par . Or .
On a qui n’est pas nul donc .
En réitérant la même procédure, on a .
Donc , puis .
Donc et enfin . Dans cette dernière division euclidienne, le reste est nul donc .
Finalement .
La procédure que nous venons d'appliquer s’appelle l’algorithme d’Euclide. Comme à chaque itération, l’un des deux nombres et diminue strictement, cet algorithme conduit au calcul du PGCD en un nombre fini d’opérations.
On peut présenter ces divisions dans un tableau où le diviseur et le reste d’une colonne deviennent respectivement le dividende et le diviseur de la colonne suivante :
Dividende | 4505 | 1054 | 289 | 187 | 85 | 17 |
---|---|---|---|---|---|---|
Diviseur | 1054 | 289 | 187 | 85 | 17 | 0 |
Reste | 289 | 187 | 85 | 17 | 0 | |
Quotient | 4 | 3 | 1 | 2 | 5 |
Le dernier reste non nul est .