Entre chocs pétroliers et nouvelle donne internationale

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Les chocs pétroliers de 1973 et de 1979 mettent brutalement fin à la croissance économique des Trente Glorieuses. Touchés de plein fouet, les pays industrialisés répondent diversement à cette crise tandis que se met en place un nouvel ordre économique mondial.

I. La crise économique occidentale

1) Les deux chocs pétroliers

De 1945 à 1973, pendant les « Trente Glorieuses », les pays industrialisés connaissent une croissance économique rapide et régulière (moyenne de 5 % par an). Cependant, dès 1971, la dévaluation du dollar fragilise l’économie mondiale.

En octobre 1973, les pays membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) décident d’augmenter le prix du pétrole en réponse au soutien des pays occidentaux à Israël lors de la guerre du Kippour. En quelques mois le prix du baril quadruple : c’est le premier choc pétrolier.

En 1979, l’interruption des livraisons iraniennes en raison de la révolution islamique entraîne un triplement des prix du pétrole : c’est le second choc pétrolier.

2) Des économies occidentales en dépression

Les deux chocs pétroliers touchent durement les pays développés très dépendants du pétrole : ils entraînent une forte inflation (avec un taux annuel supérieur à 10 %), une réduction de l’activité des entreprises, une hausse du chômage et une baisse de la consommation.

À partir des années 1980, les économies occidentales (États-Unis, pays de la Communauté économique européenne) entrent ainsi dans une longue période de dépression. C’est la fin des Trente Glorieuses.

II. Une nouvelle donne économique et financière

1) La lutte contre la crise

Certains pays occidentaux, comme la France sous le gouvernement de Pierre Mauroy (1981-1982), optent pour une politique de relance. Il s’agit de soutenir la consommation pour relancer l’activité économique. Cependant cette politique s’avère coûteuse et favorise l’inflation.

D’autres pays comme le Royaume-Uni de Margaret Thatcher (1979-1990) ou les États-Unis de Ronald Reagan (1980-1988) choisissent une politique libérale, fondée sur la dérégulation. Cela creuse les inégalités sociales et entraîne l’augmentation du chômage.

Mot-clé

La dérégulation consiste à supprimer toutes les réglementations, considérées comme des freins à l’activité économique. C’est un des aspects de la libéralisation.

2) Un nouvel ordre économique et financier mondial

Dans les années 1980, la libéralisation économique s’impose comme la référence. L’État doit se limiter à la régulation monétaire et favoriser la liberté des entreprises.

Après 1971, on recherche un nouveau système monétaire international alternatif à celui de Bretton Woods. Les fluctuations du dollar pèsent sur les échanges commerciaux.

Une nouvelle hiérarchie des puissances économiques se dessine : les économies des pays d’Europe occidentale stagnent ; celle des États-Unis reste au premier rang mondial. Les économies d’Asie orientale connaissent une forte croissance (supérieure à 10 % par an) fondée sur l’exportation de produits industriels (Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Hong Kong puis Chine).

Info

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À partir de 1979, Deng Xiaoping ouvre l’économie chinoise sur le reste du monde.

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Les chocs pétroliers

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Lors des chocs pétroliers de 1973 et de 1979, le prix du pétrole bondit : en 10 ans, de 1973 à 1982, il décuple, passant de 3 à 35 dollars.

Cependant, la consommation ne diminue de façon significative qu’à partir de 1979 : les pays industrialisés investissent alors dans le nucléaire et les énergies renouvelables pour réduire leur dépendance vis-à-vis de l’or noir.