L’espace mondial est composé de centres d’impulsion et de périphéries plus ou moins dynamiques. Cela signifie que les territoires, à différentes échelles, sont inégalement intégrés à la mondialisation.
I. Des espaces très bien connectés
1) La Triade
La Triade reste toujours l’espace central de la mondialisation. D’autres États, comme les NPIA (Nouveaux pays industrialisés d’Asie : Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Hong Kong), disposent d’un développement comparable.
2) Les pays émergents
Les BRICS apparaissent comme les nouveaux centres de la mondialisation.
Au Sud, certains États sont connectés à la mondialisation mais ils ne sont pas des centres d’impulsion : « pays ateliers » (Mexique, Indonésie), des États fournisseurs de matières premières (Arabie Saoudite, Nigeria) ou États à fort développement touristique ou financier (Tunisie, Émirats arabes unis).
3) Des centres d’impulsion à différentes échelles
Une quarantaine de villes mondiales sont des lieux de commandement au sein de la mondialisation. Elles accueillent les sièges sociaux des FTN, concentrés dans les quartiers d’affaires (Manhattan à New York), les grandes bourses mondiales et attirent les grandes manifestations sportives et culturelles.
Certaines façades maritimes comme celle du Nord-Est des États-Unis, le Northern Range (façade du Nord-Ouest de l’Europe), la façade japonaise et celle de l’Asie de l’Est (de la Chine orientale à la Corée du Sud) font figure d’interface.
Mot-clé
Une interface est un espace privilégié de contact et d’échanges.
II. Des espaces en marge
1) Les PMA, des « angles morts » de la mondialisation
Les 47 PMA (Pays les moins avancés) montrent une grande vulnérabilité économique. Essentiellement situés en Afrique subsaharienne (Niger, Tchad), ils représentent moins de 1 % du PIB mondial et des échanges commerciaux. L’instabilité politique, le faible niveau d’alphabétisation, la corruption endémique expliquent leur faible intégration.
2) Des territoires opposés à la mondialisation
Certains territoires sont vides ou inaccessibles. C’est le cas des déserts chauds ou froids (Sahara, Antarctique) ou de certaines forêts denses (Amazonie).
Il existe aussi des territoires isolés, comme certaines îles ou des pays qui n’ont pas accès à la mer (Bolivie).
D’autres espaces refusent la mondialisation comme des peuples premiers qui sont protégés (îles Andaman dans l’océan Indien). La Corée du Nord reste un pays fermé même si elle tend progressivement à s’ouvrir au commerce.
3) Les zones grises, hors de contrôle
Certains territoires paraissent hors de contrôle : des États comme la Somalie ou l’Afghanistan, ou des parties de certains États (Nord-Est du Mali).
D’autres sont contrôlés par des activités illégales : ainsi le « Triangle d’or » et le « Croissant d’or », où l’on produit de la drogue.
Info
Le Triangle d’or désigne une zone entre la Birmanie, la Thaïlande et le Vietnam. Le Croissant d’or se situe à cheval sur l’Iran, l’Afghanistan et le Pakistan.
Zoom
L’Asie du Sud-Est : inégalités d’intégration et enjeux de coopération
Certains espaces de l’Asie du Sud-Est sont de véritables centres autour de Singapour, ville mondiale. D’autres sont au contraire en marge comme les Philippines ou le Timor oriental.
Des espaces de coopération ont été mis en place. L’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), créée en 1967 est composée de 10 pays en 2019. Elle tend à renforcer la coopération et l’assistance entre les membres et à régler les litiges.