À plus ou moins long terme, la structure et le fonctionnement du cerveau peuvent être perturbés par la répétition d’événements de stress, amenant à un stress chronique.
I. Stress chronique et plasticité cérébrale
Si les agents stressants sont trop intenses ou si leur action dure, les mécanismes physiologiques sont débordés et l’organisme se dérègle. On parle alors de stress chronique.
En cas de stress chronique, le cortisol ne freine plus la sécrétion de CRH par l’hypothalamus. L’activation de l’axe corticotrope tend à se pérenniser. Le taux de cortisol sanguin reste élevé, ce qui peut entraîner une dégradation de la mémoire et des capacités d’apprentissage.
Le stress chronique peut altérer certaines structures du cerveau, notamment celles du système limbique (amygdale et hippocampe) et du cortex préfrontal.
Mots-clés
Amygdale : structure cérébrale impliquée dans le décodage des émotions, en particulier des stimuli menaçants pour l’organisme.
Hippocampe : structure cérébrale jouant un rôle central dans la mémoire et le mouvement du corps dans l’espace.
Cortex préfrontal : région du cerveau jouant un rôle dans l’adaptation comportementale.
Doc Régions du cerveau impliquées dans la réponse à des agents stressants
La plasticité du cerveau permet la modification de structures cérébrales. Mais dans le cas du stress chronique, elle est dite mal adaptative.
II. Le traitement du stress chronique
Les dérèglements liés au stress chronique engendrent diverses pathologies.
Certains médicaments, comme les benzodiazépines dans le cas de l’anxiété, visent à favoriser la résilience du système cérébral, mais leur indication doit suivre un protocole rigoureux.
Méthode
Diagnostiquer par imagerie cérébrale
Les études d’imagerie permettent d’observer le cerveau de sujets stressés.
À l’aide de vos connaissances et des documents, montrer l’un des effets du stress chronique sur le cerveau.
Doc Zones cérébrales (a) et imagerie médicale d’un sujet subissant un stress chronique (b) et d’un sujet sain (c)
Conseils
Étape 1 Identifier la zone cérébrale pointée par les flèches sur les coupes obtenues par imagerie médicale.
Étape 2 Comparer ces deux régions dans les deux coupes.
Étape 3 Relier cette observation à vos connaissances afin de conclure sur les effets d’un stress chronique sur le cerveau.
Solution
Étape 1 La zone cérébrale pointée par les flèches est l’hippocampe.
Étape 2 L’hippocampe semble être plus petit chez un sujet stressé (b) que chez un sujet sain (c).
Étape 3 L’hippocampe appartient au système limbique. Il est fortement sollicité en cas de stress. Le stress chronique peut donc modifier le volume de certaines structures cérébrales.