Corollaire du théorème des valeurs intermédiaires

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Ou encore le théorème des valeurs intermédiaires pour les fonctions strictement monotones et très souvent appelé le théorème de la bijection.

I. Corollaire du théorème des valeurs intermédiaires


Si ff est continue et strictement monotone sur [a;b][a ; b], alors, pour tout réel kk compris entre f(a)f(a) et f(b)f(b), l’équation f(x)=kf(x) = k admet une unique solution dans [a;b][a ; b].

Remarque :
\circ\quad On peut aussi étendre ce corollaire aux intervalles ouverts en utilisant les limites.

Exemple :

Montrer que l’équation g(x)=0g(x) = 0 admet une unique solution sur [2;0][-2 ; 0].

On sait que la fonction continue gg admet le tableau de variations suivant :

picture-in-text

La fonction gg est continue sur R\mathbb{R}.
D’après le tableau de variations :
Sur [2;0][-2; 0], la fonction gg est continue, strictement croissante, et 0[6;8]0 \in [-6 ; 8].

Donc, d’après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires, il existe une unique solution α[2;0]\alpha \in [-2 ; 0] telle que g(α)=0g(\alpha) = 0.

Remarque :
Dans le cas λ=0\lambda=0, on vérifie f(a)f(b)<0.

II. Exemple

Montrer que l'équation 2x+3x+1=x2\dfrac{2x+3}{x+1}=x^2 admet une solution sur l'intervalle [1;2][1;2].
L'équation 2x+3x+1=x2\dfrac{2x+3}{x+1}=x^2 est équivalente à 2x+3x+1x2=0\dfrac{2x+3}{x+1}-x^2=0.
On pose ff la fonction définie sur R\mathbb{R} par : f:x2x+3x+1x2f : x \mapsto \dfrac{2x+3}{x+1}-x^2.
L'équation en question s'écrit : f(x)=0f(x)=0.

Le domaine de définition de ff est :

Df=xR tel que x+10=xR tel que x1=];1[]1;+[\mathcal{D}_f = { x \in \mathbb{R} \text{ tel que } x+1 \neq 0 } = { x \in \mathbb{R} \text{ tel que } x \neq -1 } = ]-\infty; -1[ \cup ]-1; +\infty[

Or [1;2]]1;+[[1;2]\subset]-1;+\infty[.

Donc ff est définie et continue sur [1;2][1;2] comme somme des deux fonctions x2x+3x+1x\mapsto \dfrac{2x+3}{x+1} et xx2x\mapsto -x^2, continues sur [1;2][1;2].
De plus : f(1)=521=32 et f(2)=734=53f(1)=\dfrac{5}{2}-1=\dfrac{3}{2} \text{ et } f(2)= \dfrac{7}{3}-4=-\dfrac{5}{3}.
Alors : f(1)f(2)<0f(1)f(2)\lt 0.

Et on conclut, d'après le théorème des valeurs intermédiaires, que l'équation f(x)=0f(x)=0 admet au moins une solution sur [1;2][1;2].
Donc : l'équation 2x+3x+1=x2\dfrac{2x+3}{x+1}=x^2 admet une solution sur l'intervalle [1;2][1;2].

III. Méthode d'encadrement

Parmi les méthodes pour déterminer un encadrement de la solution d’une équation du type f(x)=kf(x) = k, il en existe deux simples : la méthode par balayage et la méthode de dichotomie.

Encadrement d’une solution par dichotomie :
Le principe est de déterminer successivement l’intervalle dans lequel se situe la solution α\alpha en divisant par deux l’intervalle à chaque étape.

Pour cela, on calcule le milieu mm de l’intervalle [a;b][a ; b] :

m=a+b2m = \dfrac{a + b}{2}

Puis, on regarde si la solution α\alpha se trouve dans [a;m][a ; m] ou bien dans [m;b][m ; b].

picture-in-text

\circ\quad Si la solution est dans [a;m][a ; m], on réitère le procédé dans [a;m][a ; m].
\circ\quad Si la solution est dans [m;b][m ; b], on réitère le procédé dans [m;b][m ; b].

Merci à Panter pour avoir contribué à l'élaboration de cette fiche.