Ou encore le théorème des valeurs intermédiaires pour les fonctions strictement monotones et très souvent appelé le théorème de la bijection.
I. Corollaire du théorème des valeurs intermédiaires
Si est continue et strictement monotone sur , alors, pour tout réel compris entre et , l’équation admet une unique solution dans .
Remarque :
On peut aussi étendre ce corollaire aux intervalles ouverts en utilisant les limites.
Exemple :
Montrer que l’équation admet une unique solution sur .
On sait que la fonction continue admet le tableau de variations suivant :
La fonction est continue sur .
D’après le tableau de variations :
Sur , la fonction est continue, strictement croissante, et .
Donc, d’après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires, il existe une unique solution telle que .
Remarque :
Dans le cas , on vérifie f(a)f(b)<0.
II. Exemple
Montrer que l'équation admet une solution sur l'intervalle .
L'équation est équivalente à .
On pose la fonction définie sur par : .
L'équation en question s'écrit : .
Le domaine de définition de est :
Or .
Donc est définie et continue sur comme somme des deux fonctions et , continues sur .
De plus : .
Alors : .
Et on conclut, d'après le théorème des valeurs intermédiaires, que l'équation admet au moins une solution sur .
Donc : l'équation admet une solution sur l'intervalle .
III. Méthode d'encadrement
Parmi les méthodes pour déterminer un encadrement de la solution d’une équation du type , il en existe deux simples : la méthode par balayage et la méthode de dichotomie.
Encadrement d’une solution par dichotomie :
Le principe est de déterminer successivement l’intervalle dans lequel se situe la solution en divisant par deux l’intervalle à chaque étape.
Pour cela, on calcule le milieu de l’intervalle :
Puis, on regarde si la solution se trouve dans ou bien dans .
Si la solution est dans , on réitère le procédé dans .
Si la solution est dans , on réitère le procédé dans .
Merci à Panter pour avoir contribué à l'élaboration de cette fiche.