Une intégration européenne et mondiale : des jeux d’acteurs

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Des acteurs à des échelles multiples s’associent, s’opposent, coopèrent pour aménager les territoires de la France. De ces interactions naissent des stratégies spatiales dont le principal objectif est l’intégration européenne et mondiale.

I. L’Union européenne, une nouvelle échelle de réflexion et d’action

Le poids et l’influence de l’UE s’intensifient. À la fois instrument d’insertion et de protection face à la mondialisation, l’action de l’UE s’organise autour de trois axes : un développement équilibré, une cohésion et une solidarité territoriale.

Elle mène des politiques régionales (Interreg) et des politiques sectorielles (PAC) afin d’améliorer la compétitivité et la coopération des régions européennes.

Pour financer ses actions l’UE dispose de quatre fonds structurels : le Fonds européen de développement régional (FEDER), le Fonds social européen (FSE), les Fonds européens d’aménagement et de développement des espaces ruraux (FEADER) et l’Instrument financier d’orientation de la pêche (IFOP).

II. L’État et les collectivités territoriales

1) Une réorganisation des acteurs publics

Pendant longtemps l’État a été l’acteur principal de l’aménagement des territoires, en construisant des infrastructures, en développant de nouvelles activités comme le tourisme (stations balnéaires, stations de ski).

La décentralisation, lancée en 1982, s’accompagne d’un désengagement progressif de l’État au profit des collectivités territoriales.

Mot-clé

Les collectivités territoriales sont des structures administratives françaises, qui prennent en charge les intérêts de la population d’un territoire précis (commune, départements, régions).

En 2003, l’article 1er de la Constitution est modifié et stipule que « l’organisation [de la République française] est décentralisée ». Les collectivités territoriales obtiennent peu à peu une certaine autonomie locale et voient leurs compétences augmenter.

Plusieurs lois simplifient le maillage administratif : diminution du nombre de régions, développement de l’intercommunalité. La région est consolidée, elle devient le chef de file du développement économique alors que le département se concentre sur les solidarités.

2) Un emboîtement d’acteurs publics et de compétences

Une nouvelle gouvernance se construit progressivement : l’État au travers de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) oriente les politiques d’aménagement et mobilise les autres acteurs publics. La région coordonne les actions des collectivités territoriales.

Les débats entre ces acteurs débouchent sur la signature de contrats de projets État/région ou sur la mise en place de schémas locaux d’aménagement. L’objectif est de rendre les territoires plus compétitifs, plus connectés et plus résilients.

III. Les entreprises et la société civile

Dans leur recherche d’avantages comparatifs, les entreprises, et en particulier les firmes transnationales (FTN), favorisent certains territoires. Elles créent de l’emploi, des infrastructures, facilitent les flux d’investissement et de population et travaillent en partenariat avec les pouvoirs publics.

Les citoyens, par les associations et les conseils de quartier, s’impliquent dans l’aménagement du territoire. Ils rentrent dans les débats et parfois s’opposent aux autres acteurs.

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Toyota, moteur économique de la région de Valenciennes

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Cette carte topographique à l’échelle 1/18 000 montre le site industriel de la FTN japonaise Toyota, construit en 1999. Le poids économique de Toyota est considérable : 909 millions d’euros ont été investis.

Les 3 900 employés et les 1 020 Yaris construites par jour dynamisent l’économie locale. Cette implantation a aussi des effets structurants : les voies de communication connectent l’usine au reste du territoire national et européen.