I. Organiser la résistance française depuis l’étranger
Sous-secrétaire d’État à la guerre et à la Défense nationale, Charles de Gaulle participe aux combats et incarne dès le 18 juin 1940 le refus de l’armistice lors de son appel au micro de la BBC. Il entre dès lors en dissidence. Depuis Londres, il appelle à poursuivre les combats aux côtés du Royaume-Uni et crée les Forces françaises libres (FFL). Avec le soutien de Churchill, il prend la tête du Comité national français qui équivaut à un gouvernement en exil et parvient à légitimer son action auprès des Alliés.
En 1943, grâce à Jean Moulin, de Gaulle obtient le ralliement des forces de la Résistance intérieure unies sous l’égide du Conseil national de la Résistance. Le 3 juin 1943, la France libre devient officiellement le Comité français de libération nationale (CFLN) que de Gaulle copréside avec le général Giraud. En juin 1944, à Alger, le CFLN se meut en Gouvernement provisoire de la République française (GPRF).
La Résistance française de 1940 à 1944
II. Réaffirmer la souveraineté nationale
Suite au débarquement allié en Normandie, le 14 juin 1944, de Gaulle revient en France. Le 26 août 1944 il descend triomphalement les Champs Élysées et s’impose comme la figure du renouveau. Il réussit à restaurer l’autorité de l’État républicain et évite que la France ne soit administrée par un gouvernement militaire d’occupation alliée.
Dans le courant de la guerre et de la défaite de 1940, de Gaulle réussit donc à réaffirmer la souveraineté nationale et à maintenir vivant l’idéal républicain. Il se présente comme le principal adversaire français du régime de Vichy. Il est le grand artisan de la restauration de l’État de droit dans le contexte de la Libération.
De Gaulle au micro de la BBC en juin 1940