Sujet d'étude n°1 : le centre spatial guyanais de Kourou

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Légende de la leçon

Vert : définitions

I. Un territoire ultramarin ancré dans la compétition spatiale internationale

La Guyane abrite l’unique port spatial européen à Kourou : le centre spatial guyanais (CSG), composé d’un centre de recherche spatiale et d’une base de lancement pour la France et l’Union européenne. Ce site, créé en 1964, est géré conjointement par le CNES, le groupe Arianespace et l’ASE. La Guyane offre l’avantage de se situer assez proche de l’équateur, ce qui facilite le lancement des fusées et la mise en orbite des satellites. Territoire français suffisamment grand, stable, peu exposé aux aléas et peu peuplé, le site de Kourou offre un avantage stratégique et succède au site de Hammaguir, en Algérie, devenue indépendante. Kourou a servi depuis 1968 à lancer les fusées Diamant (années 1960), 250 fusées Ariane (de Ariane 1 à sa 6e version à partir de 2020), des fusées russes Soyouz et des petits lanceurs Vega.

Sigles

ASE : agence spatiale européenne.

CSG : centre spatial guyanais.

CNES : centre national d’études spatiales.

Le CNES possède 65 000 hectares nécessaires à son activité. Un nouveau plan d’investissement de 180 millions d’euros prévoit la modernisation des infrastructures de manière à procéder à un lancement tous les 5 jours au lieu de deux semaines pour le moment. Le CSG doit notamment faire face à la concurrence américaine. Ses installations placées sous la surveillance de l’armée française (forces armées en Guyane) comprennent :

  • un centre technique et un aérodrome ;
  • plusieurs ensembles de lancement avec divers bâtiments ;
  • le centre de contrôle Jupiter qui pilote les opérations de lancement et qui assure la communication avec les médias ;
  • les zones de production des lanceurs ;
  • des zones industrielles Seveso pour les entreprises partenaires ;
  • un musée de l’espace.

Définitions

Lanceur spatial. Fusée capable de porter dans l’espace et de mettre en orbite un ou plusieurs satellites.

Site Seveso. Site industriel considéré comme potentiellement dangereux en raison de la manipulation de produits à risques. Un tel site suppose des mesures de sécurité importantes à l’intérieur des installations et autour.

II. Un fort impact sur la Guyane

Le centre spatial génère 800 emplois directs (CNES, Arianespace, forces de sécurité), 2 500 emplois indirects (sous-traitance), 1 320 emplois induits chez les entreprises liées au secteur spatial (EuroPropulsion, Regulus et Air Liquide) et quelques centaines de missions temporaires. Ce gisement assure 15 % du PIB guyanais, garantit 58 millions d’euros de recettes fiscales et représente 80 % des exportations guyanaises. Le centre spatial est donc un atout considérable pour le développement du territoire guyanais et la diversification de son économie. Le CNES contribue à la formation d’étudiants grâce à un partenariat avec l’université de Guyane et aide au développement numérique du territoire.

Le centre spatial guyanais constitue un élément fort de l’aménagement du territoire régional mais aux yeux des Guyanais, sa contribution en faveur du développement n’est pas jugée suffisante. La population souhaite que le CSG aide davantage à la modernisation des infrastructures de communication et qu’il fasse travailler un plus grand nombre de PME locales (taux de chômage de 22 %).

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Les installations du centre spatial guyanais