L’entrée dans la salle et le premier contact avec l’interlocuteur sont essentiels dans une situation de prise de parole. Avec de l’entraînement, vous pouvez apprendre à bien gérer votre corps et votre attitude de manière à ne pas trahir votre stress.
I. Gérer son stress
1) Comprendre le mécanisme à l’origine du stress
Le stress est une réaction normale qui manifeste l’importance que revêt l’examen à vos yeux. Lors d’une épreuve orale, ce sentiment est renforcé par la peur d’être jugé(e).
Votre cerveau interprète la situation comme un danger : il libère de l’adrénaline pour mettre le corps en alerte. Le rythme cardiaque et la respiration s’accélèrent, les muscles se contractent… Nos ancêtres étaient alors prêts à fuir ou à combattre !
Votre objectif est de faire comprendre à votre cerveau que vous n’êtes pas réellement en danger. Pour cela, concentrez-vous sur votre respiration : respirer profondément revient à envoyer au cerveau un message de fin d’alerte. La libération d’adrénaline prend fin et les manifestations extérieures du stress disparaissent progressivement.
Il ne faut pas, pour autant, chercher à supprimer totalement le stress : il permet de maintenir une pression qui vous aide à vous surpasser.
2) Se préparer efficacement
Un oral se prépare comme une performance physique, à force d’entraînement. N’hésitez pas à répéter votre prestation devant une caméra ou un miroir en travaillant les postures, les gestes et la voix.
Prenez la parole aussi souvent que possible en public : cela vous permettra de prendre confiance en vous et d’apprendre progressivement à maîtriser votre stress.
Avant l’oral, isolez-vous et visualisez le déroulement de l’épreuve comme un film avec de nombreux détails. Ne vous laissez pas envahir par les pensées négatives.
Conseil
Pour éviter tout stress inutile, arrivez en avance, prenez le temps de vous installer confortablement et n’oubliez pas de prendre une montre pour gérer votre temps.
Ne révisez pas à la dernière minute et ne doutez pas de votre prestation dans les derniers instants. Détendez-vous, sortez vous aérer, faites du sport, écoutez de la musique…
II. Adopter la bonne attitude
1) Si vous devez rester debout
Centrez-vous par rapport à votre public et posez vos notes à proximité. Ancrez bien vos pieds au sol, de manière à avoir une assise stable.
Placez dès le départ vos mains à hauteur de votre ventre, sans les laisser pendre le long du corps. Vous pouvez les croiser devant vous et les dénouer lorsqu’il sera nécessaire d’appuyer le propos.
Évitez de vous balancer de droite à gauche ou d’avant en arrière, de croiser et décroiser les jambes, etc. Si vous ressentez le besoin de bouger, il est préférable de vous déplacer de manière franche, soit en avançant vers le public, soit latéralement, et cela très doucement.
2) Si vous devez vous asseoir
Attendez un signe de votre interlocuteur avant de vous asseoir. Prenez le temps de positionner votre siège droit, en face de la ou des personne(s) à qui vous vous adressez.
Posez vos notes et vos mains visibles sur la table, ce qui vous permettra d’avoir les mains libres pour appuyer votre discours par des gestes.
Conseil
Avoir un stylo dans les mains peut vous donner une contenance, à condition bien sûr de ne pas jouer avec le bouchon ni de le faire tourner.
Tenez-vous droit·e, légèrement penché·e en avant, plutôt qu’en arrière, afin de faciliter les échanges. Au cours des différentes phases de votre intervention, surveillez vos changements de position, notamment ceux qui trahissent un relâchement de l’attention (recul, placement des mains sous la table, appui sur le dossier, les accoudoirs…).
ZoomÉviter les gestes parasites
Apprenez à identifier les gestes parasites et les gestes d’auto-contact que vous effectuez pour vous rassurer en situation de stress : ils brouillent la communication et traduisent votre inconfort. Avec un peu d’entraînement, il devient facile de les éviter.
Passer la main dans ses cheveux
Remonter ses manches ou tirer dessus
Toucher sa montre, ses bracelets, ses bagues
Se gratter frénétiquement