Définition de l'information
L’information est :
l’action d’informer quelqu’un, un groupe, de le tenir au courant des événements : ex. : la presse est un moyen d’information ;
une indication, un renseignement, une précision que l’on donne ou que l’on obtient sur quelqu’un ou quelque chose : ex. : manquer d’informations sur les causes d’un accident ;
tout événement, tout fait, tout jugement porté à la connaissance d’un public plus ou moins large, sous forme d’images, de textes, de discours, de sons ;
une nouvelle communiquée par une agence de presse, un journal, la radio, la télévision.
Les éléments constitutifs d'une information
A) La situation de communication
La situation de communication met en action un émetteur diffusant un message destiné à un récepteur (celui qui le reçoit) :
l’émetteur est celui qui envoie le message ;
le récepteur est celui qui reçoit l’information sous une forme quelconque (lecture, audition) ;
le code représente la façon dont le message est envoyé : il est encodé par l’émetteur et doit pouvoir être décodé par le récepteur ; par exemple, un message envoyé dans une langue étrangère ne peut être décodé par le récepteur qu’à condition que celui-ci parle cette langue ;
le feed back offre la possibilité au récepteur de répondre à l’émetteur. Il devient donc, à son tour, émetteur actif. Cette réponse peut prendre différents aspects en fonction de la forme prise par le message et la sollicitation.
B) Les critères constitutifs d’une information
Pour être considérée comme telle, une information doit répondre à certains critères et :
être factuelle : une information n’est ni un avis sur un sujet, ni une opinion. Elle doit rapporter le plus fidèlement possible les faits ou les situations sans porter de jugement ;
avoir un intérêt pour le plus grand nombre : l’information ne relève pas de l’anecdote, elle doit être susceptible d’intéresser le groupe auquel l’émetteur s’adresse ;
être fiable c’est-à-dire vérifiable et vérifiée. Sans cela, l’information ne peut être diffusable ni diffusée.
C) Les critères de validation d’une information
Afin de valider une information, il est nécessaire de vérifier les points suivants :
la pertinence de l’information ;
l’identification de l’auteur ;
la crédibilité de l’auteur ;
la fiabilité de la source ;
la méthodologie appropriée : c’est-à-dire par quelle méthode en est-on arrivé à cette information. Deux informations peuvent paraître contradictoires si l’on ne regarde pas la méthodologie qui a présidé à cette conclusion ;
les niveaux de validité et les types de publications : où cette information a-t-elle déjà été publiée et quelle est la crédibilité de ces publications ? ;
l’objectivité de l’information ;
la corroboration de l’information : y a-t-il d’autres sources où la même information existe mais formulée différemment et dont le contenu puisse être comparé ? ;
l’actualisation et la mise à jour de l’information (source : CTREQ).
Remarque
Le journal Le Monde a récemment publié un article pour expliquer à ses lecteurs ce qu’est une source d’information. Par ailleurs, le journal a mis au point le Decodex, un outil visant à lutter contre la diffusion de fausses informations, et à aider les internautes à se repérer lorsqu’ils naviguent sur des sites Internet.
D) Les circuits de l’information
Jusqu’à la révolution numérique, la dépêche avait pour rôle de donner une information de manière claire et neutre, ensuite reprise et retravaillée par les médias. Sa rédaction obéit à des règles strictes : répondre le plus brièvement possible et sans commentaire aux questions : qui, quoi, quand, où ? ; respecter une certaine hiérarchie : du plus important au moins important ; préciser les sources.
Les premières agences d’information sont apparues dès le XIXe siècle. L’invention du télégraphe par Samuel Morse en 1840 permet une diffusion rapide cette information, ce qui permet aux agences de se développer rapidement.
La presse connaît son grand développement au XIXe siècle, on parle de « civilisation du journal » (1815-1914). Malgré l’apparition de titres nouveaux et très engagés, comme Je suis partout de tendance nationaliste après la Première Guerre mondiale ou Le Monde (1944) après la Seconde Guerre mondiale, le retour à la paix en 1918 sonne le glas de la presse écrite.
Les actualités cinématographiques apparaissent dans l’entre-deux-guerres. C’est la grande époque des actualités cinématographiques qui disparaîtront avec l’apparition de la télévision.
La radio, née avant la Première Guerre mondiale, détrône rapidement la presse ; elle a considérablement évolué depuis les années 1970, en transformant les auditeurs en reporters. Europe 1 a ainsi créé son téléphone rouge, demandant à l’auditeur de témoigner d’un événement exceptionnel s’il y avait assisté ou participé.
La société de consommation fait entrer la télévision dans les foyers français. La création du journal télévisé date de 1949 ; à l’origine, les journaux télévisés ne traitaient que des sujets de proximité.
Les années 2000 ont popularisé Internet. Peu à peu, les médias traditionnels (journaux, chaînes de télévision…) ont compris l’intérêt d’être relayés par ce média. Parfois en grandes difficultés financières, certains médias ont bien négocié ce tournant. Aujourd’hui, quiconque peut mettre une information en ligne et ainsi être vu et lu. Vraie ou fausse, cette information est lue et relayée par des dizaines, voire des milliers de personnes. Cette situation pose la question de l’information vraie et vérifiée.
Le pouvoir des images
L’apparition de la photo et son usage ont considérablement enrichi l’information. Les guerres ont largement été photographiées. La Première et la Seconde Guerre mondiale ont ainsi vu l’émergence d’un nouveau métier : le photographe de guerre qui revendique le titre de journaliste, considérant que les photographies sont de l’information au même titre que les mots.
C’est essentiellement la guerre du Vietnam qui donne ses lettres de noblesse à ce métier. Il s’agit de la première guerre suivie et vécue quasiment en direct. Les soldats sont très ouverts aux journalistes de la presse écrite ou de la télévision… Le gouvernement, persuadé de la victoire, considère que les reportages ou les photos conforteront l’opinion publique dans la justesse de la cause défendue. En 1968, l’horreur de certaines images et de certains reportages, le retour de certains soldats retournent l’opinion publique qui réclame le retour des soldats et la fin de la guerre. La photo « La petite fille au napalm » a ainsi profondément marqué les esprits en 1972. Les États-Unis en ont tiré la leçon et les guerres suivantes (guerres d’Irak) seront pratiquement interdites aux journalistes, quels qu’ils soient.
La caricature et le dessin de presse existent depuis longtemps. Les grands événements et la politique en sont les supports traditionnels : les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, l’action d’un président de la République ou d’un Premier ministre…
Pourquoi certaines informations nous touchent-elles plus que d'autres ?
4 grands critères, regroupés sous la dénomination « loi de proximité », expliquent les raisons pour lesquelles nous sommes plus ou moins sensibles à une information :
la proximité géographique : plus un événement se déroule ou s’est déroulé dans un espace connu (lieu de vacances, site emblématique…), plus il fera écho en nous ;
la proximité temporelle : plus une action (future ou passée) est proche du moment pré- sent, plus nous y sommes sensibles ;
la proximité affective : chacun est sensible aux émotions telles que l’amour, la haine, la peur… ou encore les goûts et les passions ;
la proximité sociale : celui qui recherche une information est spontanément attiré par les domaines qui l’intéressent le plus ou qui répondent à ses préoccupations.
Il existe aussi d’autres facteurs à prendre en compte, par exemple :
la nécessité d’obtenir une information : pour des raisons professionnelles, et afin d’accéder à certaines connaissances, il est parfois indispensable de consulter un texte législatif, une disposition réglementaire ou un ouvrage littéraire ou scientifique ;
la curiosité : pour approfondir un sujet, s’intéresser à un domaine jusqu’alors inexploré.