Peuplement et milieux de vie sur Terre

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La Terre compte 7,6 milliards d’habitants mais ceux-ci sont inégalement répartis. La vie sur Terre dépend en grande partie des caractéristiques des différents milieux.

I Un monde inégalement peuplé

On distingue plusieurs foyers de peuplement sur Terre. Les foyers de peuplement majeurs ont les densités de population les plus élevées et sont les plus anciens : l’Asie du Sud (sous-continent indien), l’Asie de l’Est (Japon, littoraux chinois, Corées) et l’Europe.

Les foyers de peuplement secondaires ont des densités moins élevées : golfe de Guinée, Nord-Est américain et Sud-Est du Brésil.

L’histoire explique souvent les fortes densités : le peuplement s’effectue par l’accumulation ancienne de la population (riziculture millénaire en Asie), ou plus récente suite à d’importantes vagues migratoires (depuis le XVIe siècle aux Amériques). Tous les foyers de peuplement se sont renforcés grâce à la croissance démographique.

II Des milieux de vie fragiles mais transformés

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On appelle milieux les conditions extérieures, c’est-à-dire des caractéristiques naturelles ou non, déterminant les relations entre l’homme et la nature.

Le peuplement dépend aussi des caractéristiques naturelles offertes par les milieux : climats, reliefs, ressources en eau et natures des sols.

1 Les milieux densément peuplés

La zone tropicale humide abrite plus de la moitié de l’humanité. Les régions rizicoles d’Asie du Sud et du Sud-Est bénéficient de la mousson. En Afrique et en Amérique du Sud, les ressources agricoles sont insuffisantes pour nourrir toute la population, d’où un certain surpeuplement qui nécessite des défrichements de la forêt (Amazonie) ou le surpâturage menant à la désertification (Sahel).

La zone tempérée est la plus propice aux activités humaines : les climats et les sols y sont favorables à l’agriculture. Néanmoins, cette activité est devenue minoritaire. Dans ces milieux fortement aménagés, la préoccupation des sociétés humaines est aujourd’hui de concilier progrès économique et respect de l’environnement en réduisant leur empreinte écologique.

Les littoraux sont fragiles et instables, attaqués par l’érosion et soumis aux risques naturels. Avec la mondialisation des échanges, ils sont devenus des espaces attractifs. Plus de la moitié de l’humanité vit à proximité des océans, dans les grandes métropoles, les deltas des grands fleuves ou sur les plaines littorales.

2 Les milieux hostiles

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Les contraintes naturelles sont les obstacles naturels à l’installation des êtres humains et à la mise en valeur des territoires : froid, aridité, altitude, pente, couvert végétal.

La moitié des terres émergées abritent 2 % de la population mondiale. Elles concentrent les contraintes naturelles.

Dans les milieux désertiques, le froid et l’aridité sont des contraintes fortes :

• le froid intense, le blizzard et le permafrost (sol gelé en permanence) limitent le peuplement dans les régions polaires (Arctique). La chasse, la pêche mais surtout l’extraction des ressources minières y sont les seules activités humaines ;

• dans les déserts chauds, la vie se concentre autour des oasis où l’agriculture dépend des ressources en eau. Le tourisme s’y développe cependant.

Dans les milieux montagnards, les aménagements sont difficiles. Les versants à l’ombre (ubac) sont délaissés tandis que les versants ensoleillés (adret) concentrent les activités d’élevage et de loisirs.

L’insularité est une contrainte : les îles, montagneuses et volcaniques, souffrent d’isolement. Elles sont mises en valeur par le tourisme et/ou l’agriculture.

Zoom

Les grands foyers de peuplement sur Terre (2016)

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60 % de l’humanité vit à proximité des espaces maritimes et près de 55 % dans un espace urbain. La littoralisation des populations est liée à l’augmentation des échanges maritimes dans le cadre de la mondialisation.

L’urbanisation, processus très avancé dans les pays riches et développés, progresse dans les pays en développement.