À l’écrit comme à l’oral, on attend de vous que vous produisiez un raisonnement. Pour structurer votre propos et en souligner la cohérence, vous pouvez recourir à des connecteurs logiques. Comment les mettre au service d’une argumentation efficace ?
I Développer un argument
1 Introduire un argument
À l’appui d’une thèse (l’idée générale que vous défendez), vous développez un certain nombre d’arguments. Pour les introduire, vous pouvez employer différents connecteurs exprimant le plus souvent la cause : car, en effet, parce que, puisque, du fait que, etc.
La fiction est un moyen particulièrement efficace de défendre des idées. Elle divertit en effet le lecteur, tout en lui délivrant un message.
La première phrase énonce la thèse. La seconde la justifie à l’aide du connecteur en effet.
Le déroulement logique de votre argumentation vous conduit le plus souvent à établir des liens de cause à effet, à l’aide de connecteurs comme donc, c’est pourquoi, par conséquent, de ce fait, aussi (+ inversion du sujet), de telle sorte que, etc.
Séduit par la forme, emporté par la narration, le lecteur est d’autant plus enclin à se laisser convaincre. C’est pourquoi de nombreux auteurs ont cherché à diffuser leurs idées à travers des fictions.
2 Illustrer un argument par un exemple
Pour être convaincant, tout argument doit être illustré par des exemples précis. Voici quelques connecteurs ou tournures logiques permettant de les introduire : ainsi, par exemple, on peut citer, c’est le cas de, en particulier, notamment, etc.
Ainsi, au XVIIe siècle, le but poursuivi par La Fontaine dans les Fables est d’« instruire et plaire ».
II Introduire une idée nouvelle
1 Ajouter une idée qui va dans le même sens
Pour ajouter un argument ou un exemple, on utilise des connecteurs exprimant l’addition et la succession : de plus, en outre, par ailleurs, aussi, également, de surcroît, ensuite, en second lieu, etc.
Par ailleurs, le recours à la fiction permet de déjouer la censure, comme c’est le plus souvent le cas au XVIIIe siècle.
2 Introduire une idée contraire
Pour articuler deux idées qui s’opposent, les connecteurs les plus courants sont : mais, à l’inverse, au contraire, en revanche, cependant, alors que, tandis que, etc.
Tous les auteurs ne font cependant pas le choix de l’argumentation indirecte : certains exposent leur thèse sans détour dans des maximes ou des essais.
3 Concéder pour mieux réfuter
Si vous souhaitez faire une concession afin de mieux affirmer un point de vue opposé, vous pouvez employer deux connecteurs en corrélation : assurément, bien sûr, certes, sans doute, dans la première proposition ; mais, cependant, pourtant, néanmoins, toutefois dans la seconde.
Certes, les Lettres persanes de Montesquieu sont à la fois un roman et un journal de voyage, mais elles sont surtout une chronique politique et un essai de morale.
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Exprimer la cause
Quelle que soit la relation logique qu’ils expriment, les connecteurs peuvent être de différentes natures. Prenons l’exemple de la cause.
• À cause de la censure, Voltaire a choisi la forme du conte.
• Voltaire a choisi la forme du conte parce qu’il redoutait la censure.
• Voltaire a choisi la forme du conte : il redoutait en effet la censure.