Étant donné qu’une réforme du baccalauréat a été mise en place en 2019, les élèves qui obtiendront leur baccalauréat (à partir de 2021) passent des épreuves inédites !
C’est pour cela que nous te proposons cette fiche de lecture : pour t’aider dans tes révisions de l’épreuve anticipée écrite de français, qui se déroulera à la fin de ton année de Première (en juin, pendant 4 heures). Pour la voie générale, le sujet d'épreuve est un commentaire ou une dissertation ; pour la voie technologique, un commentaire ou une contraction de texte + un essai. Pour chaque voie, l'épreuve est notée sur 20 points, avec un coefficient 5.
Grâce au cours réalisé par notre professeur (voir ci-dessous), tu peux réviser plus d'éléments attendus dans ton examen lors de l’évaluation. Tu trouveras d'abord un bref résumé de l'œuvre Oh les beaux jours. Nous verrons aussi ce qu'il faut retenir sur l'auteur, ainsi que sur les contextes littéraire et historique. Nous nous intéresserons aussi à la problématique majeure concernant ce roman et aux passages qui, selon notre professeur, sont les plus importants à étudier dans cette pièce du théâtre de l'absurde.
N’hésite pas à regarder la vidéo qui correspond aux révisions de cette œuvre : Oh les beaux jours, Beckett : présentation de l'œuvre | Bac de français
Tu peux aussi consulter l'autre cours disponible (plus général) concernant cet ouvrage et t'entraîner avec le quiz qui lui est associé.
I. Résumé de l'œuvre
Deux personnages occupent la scène lors des deux actes que dure la pièce : Winnie, une femme d’environ cinquante ans est à moitié enterrée, et apparaît derrière elle Willie, qui lit le journal. Winnie monologue et s’en prend à Willie ou l’interpelle. Parmi les accessoires présents sur scène, on trouve un journal, un revolver, un parapluie… Comment résumer une pièce qui ne raconte rien que l’absurdité de l’existence ?
II. Présentation de l'auteur
Samuel Barclay Beckett est un homme au parcours atypique : né à Dublin en 1906 et mort à Paris en 1989, il écrit et parle dans les deux langues (anglais et français).
Ses débuts difficiles en littérature sont marqués par ses errements personnels. Beckett ne se sent pas à sa place dans l’Université, il peine à trouver preneur pour son manuscrit du moment ; et une indépendance financière intervient après la mort de son père. Il se consacre alors à l’écriture et commence à publier timidement.
La Seconde Guerre mondiale le voit entrer dans la Résistance. Après la guerre, il recommence à écrire et sa femme Suzanne ne tarit pas d’efforts pour qu’il soit publié : en 1953, sa pièce En attendant Godot est enfin publiée et le succès est au rendez-vous, lui donnant une aisance financière.
Deux faits marquants sont à rappeler : il sera bouleversé par l’expérience de la mort de sa mère, malade de Parkinson. Cette expérience le transformera dans son rapport aux autres et au monde. Enfin, il est récompensé du prix Nobel pour son grand déplaisir et il appellera cela « la catastrophe ». C’est son éditeur qui récupérera le prix.
III. Présentation du contexte (littéraire, culturel, etc.)
Beckett produit son œuvre entre l’entre-deux-guerres et l’après-guerre. Les débuts sont difficiles. Sur le plan littéraire, le « nouveau roman » avec Nathalie Sarraute et Alain Robbe-Grillet fait son apparition : ces auteurs veulent révolutionner l’écriture romanesque en révisant le statut du narrateur.
Le théâtre de l’absurde se développe dans la même période et l’on peut dire qu’il participe au même mouvement : rendre compte de l’absurdité du monde, sentiment qui « éclate » au visage des hommes et des femmes qui connaissent les deux guerres destructrices et qui révèlent des aspects atroces de l’homme. Cette période traumatise certains auteurs qui voient dans le théâtre de l’absurde un bon moyen de traduire leur vision du monde.
IV. Problématique majeure de l'œuvre
Le théâtre de l’absurde interpelle le spectateur sur le sens de la vie et sur la définition de l’homme ainsi que sur la thématique du temps.
V. Passages phares de l’œuvre
L’œuvre, composée de deux actes, est courte. Nous vous invitions à la lire plusieurs fois.
Nous attirons votre attention sur la première didascalie, particulièrement longue. Par cette très longue didascalie, on peut se demander sur quoi Beckett cherche à interpeller le spectateur : l’impossibilité chronique de l’art à dire le monde ? L’isolement de l’homme dans l’univers ? L’aspect factice de nos vies ?
Autant de questions que l’on peut se poser devant une telle pièce.