Les caractéristiques physiques du son
Le son est un ensemble de vibrations de l’air qui se propagent sous forme d’ondes sonores. Il devient bruit lorsqu’il est perçu comme gênant.
Le son se caractérise par :
sa fréquence, qui permet de distinguer un son aigu d’un son grave et dont l’unité de mesure est le hertz (Hz) ;
son intensité, qui permet de distinguer un son faible d’un son fort et dont l’unité qui le mesure est le décibel (dB). Pour prendre en compte la sensibilité de l’oreille humaine par rapport aux fréquences, le décibel A (dB(A)) est utilisé.
Les caractéristiques physiques du bruit
Les paramètres de dangerosité du son
Pour préserver son audition, il faut prendre en compte l’intensité sonore et la durée d’exposition.
On distingue certains seuils caractérisés par leur niveau sonore :
le seuil d’audibilité : 0 dB(A) ;
le seuil de nocivité : 80 dB(A) pour une exposition de 8 heures ;
le seuil de la douleur : 120 dB(A).
L’échelle de bruit en décibels (A)
Le mécanisme de perception auditive
Le son est entendu grâce à un mécanisme complexe assuré par le système auditif. Ce dernier transforme des ondes sonores en ondes mécaniques puis en influx nerveux décodé au niveau du cerveau. Cela est possible grâce aux différentes parties qui constituent l’oreille.
Le schéma de l’oreille
Les conséquences du bruit sur la santé et la vie sociale
En fonction de l’intensité et de la durée d’exposition, le bruit a des effets sur l’appareil auditif qui peuvent se traduire par :
des acouphènes : perception anormale d’un bruit en l’absence d’une source sonore (bourdonnements, sifflements) ;
de l’hyperacousie : hypersensibilité de l’oreille avec une perception des sons plus forte qu’ils ne le sont réellement ;
une surdité de transmission : elle est due à une lésion de l’oreille externe ou moyenne. Le déficit porte sur les sons graves. Elle est réversible ;
une surdité de perception : elle est due à une lésion de l’oreille interne. Le déficit porte sur les sons aigus. Elle est irréversible.
Le bruit a également des effets extra-auditifs. En effet, le système nerveux, l’appareil cardiovasculaire, l’appareil digestif, le système immunitaire et la vue peuvent être impactés.
Au niveau de la vie sociale, il peut générer de l’agressivité.
Les mesures pour lutter contre les nuisances sonores au niveau collectif
La réglementation fixe le seuil maximal de niveaux de bruit applicables aux lieux musicaux (discothèques) à 102 dB(A) sur 15 minutes et la puissance sonore maximale de sortie d’un baladeur musical à 100 dB(A). Elle oblige la déclaration des émissions acoustiques via l’étiquette énergie pour certains appareils (lave-linge, lave-vaisselle…).
Dans leur commune, les maires peuvent prendre des arrêtés municipaux pour compléter la réglementation préfectorale ou renforcer cette dernière par des dispositions plus contraignantes.
Pour réduire le bruit lié au transport, certaines mesures sont prises, telles que la réduction de la vitesse dans certains endroits, la pose de mur anti-bruit…
Des mesures de prévention et de protection individuelle
Chaque citoyen peut contribuer à lutter contre le bruit en agissant :
à la source en réduisant les bruits émis et en modifiant son comportement (parler moins fort…) ;
à la transmission en isolant son logement, mettant des feutres sous les pieds des chaises… ;
à la réception en portant des bouchons d’oreille.