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Les suites géométriques

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I. Définition

Une suite (un) est géométrique s’il existe q0 tel que : nN,un+1=un×q
Le nombre q est appelé raison de la suite.

Exemple : La suite 2,4,8,16,32,64 est une suite géométrique de raison 2.

Méthode :
Pour établir qu’une suite est géométrique, on peut conjecturer en calculant u1u0, puis u2u1.
Si on obtient à chaque fois le même nombre réel (la raison), alors la conjecture semble vraie.
On calcule ensuite dans le cas général le quotient de deux termes consécutifs : un+1un, et on établit ainsi que ce quotient est constant.

Attention cependant : pour avoir le droit d'utiliser cette rédaction, il ne faut pas oublier de démontrer que tous les termes de la suite sont bien non nuls si cela n'est pas indiqué dans l'énoncé.

Une autre rédaction possible : une fois la recherche effectuée au brouillon, il est toujours possible pour éviter d'avoir des quotients de le rédiger en utilisant ce qu'on a découvert mais ainsi

Pour tout n, un+1====q×un.

II. Terme général d’une suite géométrique

Propriété :

Si l’on connaît la raison de la suite ainsi qu’un terme (ici, on prend le terme de rang p), alors nous pouvons calculer n’importe quel terme à partir de la formule suivante :
nN,un=up×qnp

picture-in-text

En particulier :

  • Si p=0, on a : un=u0×qn

  • Si p=1, on a : un=u1×qn1

Démonstration :

Soit (un) une suite géométrique de raison q0 et de premier terme u0.

On a alors :

u1=q×u0

u2=q×u1=q×q×u0=q2×u0

u3=q×u2=q×q2×u0=q3×u0

un=qn×u0

Exemple :

Soit (un) une suite géométrique de raison 3 et de premier terme u0=5.

Alors, pour tout entier naturel n :

un=5×3n.

III. Sens de variation

Propriétés :

Soit un=u0×qn avec q0 (donc (un) est une suite géométrique).

picture-in-text

IV. Somme des premiers termes

S=1er terme×1qnombre de termes1q

En particulier :

  • Si Sn=u0+u1++un, il y a (n+1) termes, et alors :
    Sn=u0×1qn+11q

  • Si Sn=u1+u2++un, il y a n termes, et alors :
    Sn=u1×1qn1q

Conseil : apprendre à compter les termes de la suite

picture-in-textExemple :
Pour tout entier naturel n non nul et pour tout réel q1, on a : 1+q+q2++qn=1qn+11q

Démonstration :

Soit un entier naturel n non nul et un réel q1, considérons la somme des n+1 premiers termes d'une suite géométrique :

S=1+q+q2+q3++qn

Multipliant cette égalité par q :

qS=q+q2+q3++qn+1

En soustrayant ces deux expressions :

SqS=(1+q+q2++qn)(q+q2+q3++qn+1)

On observe que tous les termes sauf le premier et le dernier se simplifient, ce qui donne :

S(1q)=1qn+1

D'où : pour q1, S=1qn+11q

V. Comportement à l'infini de la suite de terme un=qn

Propriétés :

Si q1, alors la suite (qn) n’a pas de limite quand n tend vers +.

Si -1 < q < 1 : limn+qn=0

Si q > 1 : limn+qn=+