Le développement des pays dits du « Nord » est ancien, basé sur l’industrialisation et l’ouverture aux échanges. Mais le modèle du développement des pays riches est aujourd’hui remis en cause.
I Le choix du commerce et de l’industrie
Repère
Mot cléL’industrialisation est le processus de transformation des sociétés qui se traduit par une part croissante de l’industrie dans l’activité et la diffusion de nouveaux produits.
L’Europe s’ouvre aux échanges mondiaux avec la découverte des Amériques à la fin du XVe siècle et la mise en place du commerce triangulaire à partir du XVIe siècle. Puis, au XIXe siècle, la colonisation européenne à l’échelle mondiale et l’industrialisation assurent la domination économique occidentale.
Au sein des marchés coloniaux protégés, les pays européens inondent leurs colonies de produits manufacturés, tandis qu’ils en reçoivent des produits agricoles et miniers jusqu’à la fin de la domination coloniale dans les années 1960.
L’industrie, dont la productivité augmente, permet aux populations américaine, européenne, russe et japonaise d’améliorer leurs revenus et leurs conditions de vie, même si les inégalités sociales perdurent.
II Le choix de l’ouverture au monde
Repère
Mot cléLe capitalisme est un système économique caractérisé par la propriété privée des moyens de production, la recherche du profit et la liberté d’entreprendre. Il est synonyme d’économie de marché.
Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis font la promotion du capitalisme et diffusent leur modèle libéral d’économie de marché. L’URSS (Union des républiques socialistes soviétiques) suit un modèle planifié et contrôlé par l’État et tourné vers les industries lourdes.
La généralisation du travail à la chaîne, la révolution des transports et des communications, la diminution des tarifs douaniers accélèrent les échanges mondiaux, surtout entre pays du Nord (États-Unis, Europe occidentale, Japon).
Dans les années 1950, l’industrialisation se propage du Japon vers les pays asiatiques voisins (Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Hong Kong).
La fin de la guerre froide permet aux pays d’Europe de l’Est d’accélérer leur industrialisation et d’améliorer les conditions de vie de leurs populations. Certains intègrent l’Union européenne car la plupart des pays riches et développés se sont réunis en organisations régionales pour favoriser leurs échanges.
III Vers de nouveaux modèles de développement ?
L’impact du développement des pays industrialisés sur l’environnement est fort. En 1987, le rapport Bruntland définit la notion de développement durable comme le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Le développement durable repose sur trois piliers : économique, social et environnemental. Ainsi, l’activité économique d’un pays doit permettre une redistribution équitable des richesses entre les individus, tout en gardant leur environnement vivable. Elle doit aussi respecter le principe de viabilité, c’est-à-dire qu’elle doit être rentable et s’inscrire dans le temps.
Repère
Mot cléLa transition écologique désigne le passage vers un développement basé sur des productions locales, moins énergivore et sur de nouveaux comportements des consommateurs comme des entreprises.
L’Union européenne encourage l’essor des énergies renouvelables et défend la biodiversité. Elle a signé les accords de Kyoto en 1997 et de Paris en 2015 (COP21) concernant la lutte contre le réchauffement climatique. Les États-Unis, importants pollueurs de la planète, remettent souvent en cause ces accords.
Dans ce contexte, des économistes dénoncent les modèles de développement occidentaux et en appellent à une transition écologique.
Zoom
Le modèle de développement des pays asiatiques
Le développement en vol d’oies sauvages
Produits de 1re génération : textiles, chaussures, cycles, montres.
Produits de 2e génération : sidérurgie, métallurgie, machines-outils, électroménager, pétrochimie.
Produits de 3e génération : automobile, photographie, électronique, informatique, robotique.
Produits de 4e génération : biotechnologies, microélectronique.