Les relations sociales au sein de l’entreprise dépassent les rapports hiérarchiques. Elles sont marquées par des comportements de coopération aussi bien que par des conflits, résolus par des négociations sociales.
I. L’organisation de la coopération
La coopération désigne la collaboration entre plusieurs individus au sein de l’entreprise dans le but de réaliser des objectifs communs en dépassant les intérêts à court terme de chacun. L’entreprise recherche cette coopération pour améliorer ses performances et la qualité de sa production, et fidéliser la main-d’œuvre.
1) La relation hiérarchique et la culture d’entreprise
Mot clé
La hiérarchie est une structure de pouvoir organisée fixant des positions de supériorité et d’infériorité. Elle engendre des rapports de direction et d’autorité (ordres, récompenses, sanctions).
La hiérarchie est un mode de coordination des acteurs mais elle réduit la coopération à un travail d’exécution dans le cadre d’un contrat de travail.
La coopération peut être favorisée par la voie hiérarchique avec la mise en place de certaines formes d’organisation du travail, de pratiques managériales ou d’incitations. Celles-ci visent à donner plus d’initiative aux salariés, à les faire participer aux décisions et à les motiver : fixation d’objectifs, primes de résultat, participation aux bénéfices, etc.
La culture d’entreprise, en tant qu’ensemble de règles et de valeurs partagées, joue également un rôle dans la fidélisation et la motivation des employés au sein de l’entreprise.
2) Le cadre réglementaire et contractuel
La coopération dans l’entreprise dépend de la qualité du dialogue social entre les représentants des salariés (dont les syndicats) et les employeurs : négociations, consultations, partage d’informations, etc.
La signature d’un contrat de travail lors du recrutement engage les deux parties signataires (l’employeur et l’employé) à coopérer pour le bon fonctionnement de l’entreprise.
II. Des conflits à résoudre
Compte tenu des enjeux différents des parties prenantes de l’entreprise (à propos des finalités de l’entreprise ou des modes de fonctionnement), la prise de décision dans l’entreprise est inévitablement source de conflits.
1) Une diversité de formes et de motifs de conflits
On désigne par conflit une opposition entre des individus ou des groupes défendant des valeurs ou des intérêts divergents, et cherchant à instaurer un rapport de force en leur faveur. Les conflits peuvent prendre une forme individuelle (ex. : désaccord entre employeur et employé) ou collective.
Les conflits collectifs ont pour origine des inégalités au sein de l’entreprise ou des mutations de l’environnement économique. Ils portent sur la défense de l’emploi, les revendications salariales ou les conditions de travail.
Les conflits sociaux prennent différentes formes de protestation : arrêt de travail (débrayage ou grève), occupation des locaux, pétition, manifestation,…
2) L’importance des négociations sociales
Mot clé
Un syndicat est une association de défense des intérêts professionnels communs de ses membres.
La résolution des conflits s’effectue dans le cadre d’un dialogue social réglementé par les pouvoirs publics (avec l’aide des syndicats d’employeurs et de salariés). Elle passe par la mise en place de négociations collectives au niveau des entreprises ou d’une branche d’activité.
Ces actions peuvent déboucher sur un nouvel équilibre des relations sociales, permettant de restaurer la coopération au sein de l’entreprise.