Les gains à l’échange

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Le marché concurrentiel procure des gains à l’échange pour les agents économiques. Ces gains collectifs sont maximisés à l’équilibre du marché.

I. Le surplus du consommateur et du producteur

1) Des échanges justifiés par l’existence de gains à l’échange

Dans le modèle de marché concurrentiel, le prix est le signal qui guide les agents économiques dans leurs prises de décisions, ces décisions individuelles aboutissant à un équilibre global.

Le prix d’équilibre (prix effectif des transactions réalisées) est unique et ajuste exactement les prétentions des offreurs et demandeurs. Or les différentes unités produites ou consommées ne sont pas valorisées de la même manière par le producteur ou le consommateur (en fonction de leurs contraintes, de leurs préférences).

Si le prix d’équilibre s’applique à tous les participants au marché, il n’est pas connu à l’avance et certains acheteurs auraient pu payer plus cher. Si le prix de marché est supérieur à la somme maximale que l’acheteur serait disposé à payer, le consommateur ne participera pas à l’échange. Si producteurs et consommateurs échangent, c’est en raison des avantages qu’ils en retirent.

2) Des gains à l’échange mesurés par le surplus

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Ces gains à l’échange sont liés au prix qu’un consommateur serait prêt à payer sur le marché comparé au prix d’équilibre du marché, qui est le prix effectif de l’échange : le surplus du consommateur désigne cette différence entre son consentement à payer et le prix d’équilibre.

Pour le producteur, le gain est la différence entre le prix de marché et le prix, plus faible, auquel il serait prêt à vendre son produit. Si le prix de marché est inférieur au prix auquel il était disposé à offrir le produit, il n’a pas intérêt à vendre.

En faisant la somme des gains réalisés pour toutes les unités produites, on obtient le surplus du producteur (ou du consommateur) qui se représente graphiquement par la surface comprise entre la courbe d’offre (ou de demande) et le niveau horizontal correspondant au prix d’équilibre.

II. Une allocation optimale des ressources

1) L’équilibre de marché concurrentiel maximise le surplus collectif

Si les mécanismes de marché concurrentiel fonctionnent librement, alors les choix des agents économiques conduisent à un prix d’équilibre qui maximise le surplus global. En effet, vouloir améliorer la situation des consommateurs en baissant le prix provoque une perte et une détérioration de la situation des producteurs. Et réciproquement.

Toute régulation conduisant à diminuer les quantités échangées ou à s’éloigner du prix d’équilibre va détruire une partie des gains à l’échange.

2) Le marché conduit à une allocation optimale des ressources

Mot clé

L’allocation des ressources est le mécanisme par lequel les ressources disponibles dans une économie sont utilisées ou affectées aux différents usages possibles pour satisfaire les besoins des agents économiques.

L’équilibre atteint par le marché assure une allocation des ressources optimale.

Cela signifie que le marché permet d’utiliser les ressources (capital, travail, matières premières…) de la manière la plus efficace : en procurant la plus grande satisfaction au plus grand nombre et sans gaspiller des ressources.