La structure socioprofessionnelle correspond à la répartition de la population active parmi les types d’emplois ou CSP. Depuis les années 1950, elle a connu plusieurs mutations.
I. Des emplois de plus en plus salariés qui se tertiarisent
1) La salarisation des emplois
Engagée dès le XVIIIe siècle, la salarisation se poursuit jusqu’à nos jours. Selon l’Insee, dans les années 1960, 30 % des actifs occupés exercent une profession indépendante, contre 10 % dans les années 2000. Depuis, la part des emplois salariés reste stable (89 % des emplois).
Depuis 2009 se développent des formes d’emploi brouillant la frontière entre emplois salariés et emplois indépendants.
2 ) La tertiarisation des emplois
Jusque dans les années 1960, la salarisation est liée à l’industrialisation et au recul des emplois indépendants. Mais progressivement, la part des emplois directement liés à la production de biens recule au profit des emplois de services.
Les emplois dans les services représentent 40 % du total des emplois dans les années 1960 et plus de 70 % aujourd’hui. Ce changement s’accompagne du recul de la part des ouvriers au profit de celle des employés, des cadres et des professions intermédiaires.
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Les employés dans les CSP regroupent les actifs salariés occupant des emplois non directement liés à la production de biens et nécessitant peu de qualification.
II. Des emplois de plus en plus qualifiés
1) Une tendance à l’élévation du niveau de qualification
La part des emplois qualifiés dans l’emploi total croît fortement dans les dernières décennies. Par exemple, celle des cadres et des professions intellectuelles supérieures a presque quadruplé depuis les années 1960.
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La qualification d’un emploi repose sur les qualités, compétences, niveau et type de diplôme, considérés comme nécessaires, par l’employeur, pour occuper un poste. Il faut la distinguer de la qualification de l’individu.
Parallèlement, la part globale des emplois peu ou non qualifiés a diminué.
2) La persistance des emplois peu ou non qualifiés
La part des emplois peu qualifiés a diminué dans le secteur secondaire. La part des ouvriers a été divisée par plus de deux depuis les années 1960. Mais leur nombre s’accroît dans le secteur des services. Les emplois non qualifiés représentent aujourd’hui 1 emploi sur 5 environ.
III. Une croissance de l’emploi féminin
1) Les femmes plus présentes sur le marché du travail
En 1960, 6,8 millions de femmes et 13 millions d’hommes occupent un emploi contre respectivement 12,7 et 13,5 millions en 2017. L’augmentation du nombre d’emplois est donc due à la croissance de l’emploi féminin. Il représente aujourd’hui 48,5 % de l’emploi total (contre 34 % en 1960).
Ce processus est lié aux mutations économiques, aux modifications de la place des femmes dans la société et aux progrès dans la reconnaissance de leurs droits.
2 ) La persistance des inégalités de genre
À diplôme égal, les femmes accèdent moins souvent que les hommes aux postes les plus qualifiés et sont en moyenne moins bien rémunérées. Selon le ministère du Travail, en 2019, elles perçoivent un salaire (équivalent temps plein) de 18,5 % inférieur à celui des hommes.
De plus, certains emplois leur sont réservés et d’autres continuent à leur être relativement fermés, témoignant de la persistance de stéréotypes.
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L’emploi et l’avancée des droits des femmes