Les espaces de faible densité et leurs atouts

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Jaune : dates, chiffres

Introduction

Quelles sont les caractéristiques spatiales, sociales et économiques des espaces de faible densité en France ?

I. Les caractéristiques des espaces de faible densité

1) Des territoires où les hommes sont rares

 Avec une densité de 118 hab./km2, la France métropolitaine est assez densément peuplée. Elle compte néanmoins des territoires de faible densité avec moins de 30 hab./km2.

Chiffres clés
Les espaces faiblement peuplés abritent 42% des communes dans lesquelles vivent 4 millions d’habitants (6% de la population).

 Ces espaces correspondent à la « France du vide ». Certains ont même une densité inférieure à 10 hab./km2 : on parle alors d’espaces désertifiés.

2) Des espaces ruraux en difficulté

 Les espaces de faible densité forment une « diagonale » allant de la Champagne aux Pyrénées, à laquelle on peut ajouter les zones de montagnes et les arrières-pays normands et bretons.

 Ce sont des territoires essentiellement ruraux, démographiquement peu dynamiques, à l’écart des grands axes de transport qui les traversent mais ne les desservent pas toujours (« effet tunnel »).

 Les espaces de très faible densité peuvent également souffrir d’une mauvaise connexion au réseau de téléphonie mobile et Internet (fracture numérique).

3) Des territoires de plus en plus attractifs

Les espaces ruraux ne subissent plus l’exode rural depuis les années 1970. Au contraire, certains d’entre eux, situés au sud de la « diagonale du vide », sont dynamisés par l’arrivée de citadins fuyant les espaces urbains ou de retraités revenant « au pays » après leur vie active. Ils bénéficient aujourd’hui d’un solde ­migratoire positif.

II. Sociétés et activités économiques des espaces de faible densité

1) Des sociétés en mutation

 Les espaces de faible densité concentrent des personnes globalement plus âgées et socialement plus modestes que la moyenne nationale.

 Cependant, sous l’effet de l’arrivée de néoruraux mais aussi du développement des résidences secondaires, les sociétés rurales se diversifient. La mixité sociale se renforce, surtout au sud de la « France du vide », dans les espaces montagnards, normands et ­bretons.

 Les espaces ruraux voient désormais cohabiter des populations temporaires ou permanentes revendiquant des modes de vie urbains et des populations « natives » ayant des modes de vie plus repliés et peu mobiles.

2) Une économie rurale qui se diversifie

Les espaces de faible densité se structurent autour de trois activités économiques qui connaissent de profondes mutations.

 L’activité agricole, qu’elle soit productiviste et tournée vers les marchés mondiaux, ou plus locale et recherchant la qualité des produits du terroir, se diversifie. Aujourd’hui les agriculteurs s’orientent vers les activités liées au tourisme vert ou de montagne. Ils entretiennent les paysages français et protègent la biodiversité.

 L’économie résidentielle repose sur des services peu exposés à la concurrence mondiale et bénéficie de la nouvelle attractivité de certains espaces ruraux.

 Les activités liées à la transition énergétique et au développement durable prennent leur essor : les nouveaux usages du bois (construction, biocombustible) revitalisent la sylviculture, le développement de l’électricité d’origine solaire et éolienne complète la production énergétique, traditionnellement hydroélectrique.

Conclusion

Les espaces de faible densité sont aujourd’hui en pleine mutation. Longtemps perçus comme des territoires en difficulté, ils connaissent un nouveau dynamisme démographique et économique.