La domestication des plantes s’est accompagnée d’une perte globale de leur diversité génétique. Elle a par ailleurs influencé certains caractères génétiques humains.
I. La diversité des plantes cultivées
Les espèces cultivées présentent des variétés résultant de mutations aléatoires, qui ont été retenues ou non par une sélection artificielle, différente selon les régions du monde. Ainsi ont été produites les variétés populations ou variétés paysannes.
La sélection s’est également accompagnée d’un appauvrissement global de la diversité allélique des plantes domestiquées.
Doc Évolution de la diversité variétale et génétique des blés en France
La perte de certaines caractéristiques des plantes sauvages, par exemple de défenses, couplée à l’extension de leur culture favorise le développement de maladies infectieuses végétales. Ces fragilités sont compensées par des pratiques culturales adaptées (apport de pesticides, entre autres).
L’exploitation des ressources génétiques, historiques ou sauvages, permet d’envisager de nouvelles méthodes de culture et de s’affranchir de l’apport d’un certain nombre d’intrants.
II. L’influence de la domestication sur l’humanité
La domestication de plantes a contribué à la sélection de caractères génétiques spécifiques dans les populations humaines. Par exemple, l’apport d’amidon dans le régime alimentaire s’est accompagné d’une production accrue d’amylase salivaire dans certaines populations.
Méthode
Établir la relation entre diversité et sensibilité des cultures
En 1846, en Irlande, l’anéantissement des cultures de pommes de terre par le mildiou a entraîné une famine conduisant à la mort d’un million de personnes. De nombreux exemples de destruction massive de cultures par des agents pathogènes sont attribués à l’homogénéité génétique des plants.
À partir de l’analyse du document, montrer que la biodiversité cultivée impacte la sensibilité des cultures aux pathogènes.
Doc Pourcentage de plants malades en fonction du nombre de variétés
Dans la région de Mei Tan, en Chine, les chercheurs ont relevé le nombre de variétés de riz cultivées par 60 familles de paysans et noté la proportion de plants malades.
Conseils
Étape 1 Analyser le graphique en réalisant une moyenne des points expérimentaux et en décrivant les valeurs maximales.
Étape 2 Conclure sur l’effet de la biodiversité.
Solution
Étape 1 Le pourcentage de plants de riz malades est en moyenne de 20 % lorsqu’une seule variété de riz est cultivée, de 15 % lorsqu’il y en a deux et de 10 % lorsqu’il y en a trois. Le pourcentage maximal de plants malades passe de 41 % pour les cultures ne comportant qu’une seule variété à 18 % pour les cultures associant trois variétés.
Étape 2 L’augmentation de la biodiversité cultivée réduit le nombre de plants affectés par des maladies. La culture de plusieurs variétés associées limite leur sensibilité aux pathogènes.