Une atteinte de l'appareil locomoteur : la coxarthrose
A) Définition
La coxarthrose est une maladie dégénérative de l’articulation de la hanche qui se traduit par une usure prématurée du cartilage. Cette maladie, chronique, évolue lentement et conduit à un frottement des os, puis à des déformations irréversibles de l’articulation, voire, dans les cas extrêmes, une perte totale de la mobilité articulaire.
À savoir
Les maladies dégénératives sont des pathologies qui se traduisent par une dégénérescence, c’est-à-dire un processus de dégradation progressive, d’un ou plusieurs organes.
B) Le diagnostic
La disparition du cartilage gêne les mouvements de la hanche, ce qui rend ceux-ci très douloureux et réduit progressivement la mobilité de la personne atteinte. Douleur et raideur de la hanche sont donc les signes recherchés par le médecin lors de l’examen clinique. L’examen radiographique de la hanche est l’examen paraclinique qui permet de confirmer le diagnostic.
C) Les facteurs de risque
Ils sont multiples : l’âge (+ de 40 ans), le sexe (les femmes sont plus touchées à partir de la ménopause), le surpoids et l’obésité, les microtraumatismes répétés, une surcharge articulaire (port de charges lourdes, sport…), une prédisposition héréditaire, des malformations articulaires, etc.
Remarque
Il faut distinguer l’arthrose, maladie dégénérative, de l’arthrite, qui est une maladie inflammatoire, aiguë ou chronique, de l’articulation.
D) Le traitement
Il comprend des antalgiques et des anti-inflammatoires, un régime hygiéno-diététique amaigrissant si nécessaire, une activité physique régulière, de la kinésithérapie. Il est possible de réaliser la pose chirurgicale d’une prothèse de la hanche par arthroplastie pour récupérer les fonctions de mobilité et soulager la douleur.
Définition
Arthroplastie : réparation chirurgicale d’une articulation.
Les atteintes du système nerveux
A) Au niveau de l’encéphale
Les conséquences des lésions neuronales varient selon la région cérébrale touchée et l’étendue du traumatisme. L’AVC (accident vasculaire cérébral), parfois appelé attaque cérébrale, est par exemple, la première cause de handicap acquis chez l’adulte. Quand il n’est pas fatal, il entraîne des séquelles, comme une hémiplégie, une aphasie ou une amnésie.
À savoir
Un accident vasculaire cérébral est une défaillance circulatoire neurologique due à la lésion d’une ou plusieurs artères cérébrales (par occlusion dans 80 % des cas ou hémorragie dans 20 % des cas).
B) Au niveau de la moelle épinière
Plus la lésion est haute, plus les conséquences sont importantes :
en cas de compression médullaire, comme pour une hernie discale, le patient peut retrouver sa mobilité mais des séquelles persistent parfois, telles que des névralgies ou des paresthésies ;
en cas de section de la moelle épinière, lors d’une fracture du rachis avec déplacement par exemple, les lésions sont irréversibles, avec des troubles moteurs ou sensoriels, voire mortelles en cas d’atteinte au niveau des 2 premières vertèbres cervicales (par arrêt des fonctions cardiaque et respiratoire).
Les différentes hauteurs de lésions médullaires
Définitions
Aphasie : perte du langage.
Amnésie : perte de la mémoire.
Hémiplégie : paralysie de la moitié droite ou gauche du corps.
Névralgie : douleur sur le trajet d’un nerf (neur(o), nevr(o) = nerf).
Tétraplégie : paralysie des membres supérieurs et inférieurs.
Paraplégie : paralysie des membres inférieurs (et de la partie basse du tronc).
Paralysie : perte de motricité et de sensibilité d’une partie du corps.
Paresthésie : trouble de la sensibilité.