Les maladies multifactorielles sont dues à des facteurs génétiques et environnementaux identifiables par les outils de l’épidémiologie.
I. La mise en place du diabète de type 2 (DT2)
Mot clé
Épidémie : augmentation rapide de la fréquence d’une maladie (contagieuse ou non) dans une population.
Le DT2 est une épidémie qui peut entraîner des complications graves (cécité, amputation, infarctus…) si elle n’est pas prise en charge. Elles sont la conséquence d’une glycémie (taux de glucose dans le sang) trop élevée.
La glycémie est régulée par l’insuline, hormone produite par des cellules pancréatiques. L’insuline agit sur des cellules cibles (muscles, foie…) pour y faire pénétrer le glucose sanguin. Chez les pré-diabétiques, les cellules deviennent peu sensibles à l’insuline, provoquant une augmentation de leur glycémie. Après quelques années, les cellules du pancréas produisent moins d’insuline, ce qui amplifie l’hyperglycémie : c’est le stade de diabète.
II. L’identification des causes du diabète de type 2
1) Les outils d’épidémiologie
Les maladies multifactorielles sont dues à de nombreux facteurs. On peut les identifier grâce aux outils statistiques appliqués à l’étude de nombreux individus.
Méthode 1 : Deux groupes d’individus sains sont étudiés. Ceux d’un groupe partagent des caractéristiques dont on soupçonne une action dans le développement de la maladie (ex. : nourriture grasse, ou possession d’un allèle). La fréquence des malades de chaque groupe est ensuite comparée.
Méthode 2 : Un groupe de malades est comparé à un groupe témoin. Des caractéristiques plus fréquemment retrouvées chez les malades que chez les témoins (mode de vie, allèles de gènes) sont ensuite recherchées.
2) Les facteurs de risque du DT2
Mot clé
Gène de prédisposition : gène dont certaines versions (allèles) augmentent la probabilité de développer la maladie, sans la rendre certaine.
Pour le DT2, deux principaux facteurs ont été mis en évidence :
- génétiques : il existe de nombreux gènes de prédisposition au DT2 ;
- environnementaux : sédentarité, alimentation grasse et sucrée.
Méthode
Calculer un risque relatif de développement d’une maladie
Le risque relatif est un coefficient multiplicateur qui désigne le risque de développer une maladie dans un groupe par rapport à un autre.
Calculer le risque relatif de développer un cancer chez des Japonais exposés à des radiations radioactives intenses et interpréter ce résultat.
Nombre d’individus étudiés |
Nombre de personnes ayant déclaré un cancer |
|
Exposition faible |
27 789 |
4 406 |
Exposition forte |
564 |
185 |
Doc Nombre de cancers chez des survivants des bombardements de Nagasaki et Hiroshima
Deux groupes de survivants ont été étudiés : ceux qui ont reçu une forte dose de radiations (> 2 sieverts) et ceux qui en ont reçu une faible dose (< 0,1 sievert).
Conseils
Étape 1 Calculer la proportion d’individus malades dans chaque groupe.
Étape 2 Pour calculer le risque relatif, effectuer le rapport entre la proportion d’individus malades du groupe exposé et celle du groupe témoin.
Étape 3 Interpréter le résultat obtenu.
Solution
Étape 1 Proportion d’individus atteints de cancers dans le groupe :
- fortement exposés aux radiations : (185/564) × 100 = 32,8 % ;
- faiblement exposés aux radiations : (4 406/27 789) × 100 = 15,9 %.
Étape 2 32,8/15,9 = 2,06.
Étape 3 Les individus fortement exposés aux radiations radioactives ont eu 2,06 fois plus de risque de développer un cancer que les autres. L’exposition à la radioactivité doit donc être un facteur de risque dans le développement des cancers.