Au cours de la socialisation, les individus intègrent un ensemble de normes, qui peuvent être sociales ou juridiques. Le respect de ces règles est favorisé par le contrôle social, dont les formes sont diverses.
I. Des règles de formes variées
1) Les normes sociales
Mot clé
Une norme est une règle, un usage de la vie en société que les individus doivent intégrer et respecter. Elle peut être de nature juridique ou sociale.
Les normes sociales sont l’ensemble des règles et des usages socialement prescrits caractérisant les pratiques d’une collectivité ou d’un groupe. Leur intériorisation au cours du processus de socialisation garantit à l’individu son intégration sociale et assure la cohésion du groupe ou de la société.
Ces normes peuvent se présenter sous la forme de conduites « allant de soi » (règles de politesse, code vestimentaire) ou de prescriptions, voire d’obligations sociales (la virginité des jeunes filles au mariage il y a quelques décennies).
2) Les normes juridiques
Les normes juridiques sont liées aux règles légales (lois, règlements édictés par les pouvoirs publics). Leur respect est donc une obligation inscrite dans la loi. Par exemple, depuis 2004, le port de signes religieux distinctifs à l’école est interdit dans l’enceinte des établissements scolaires publics ; ce rappel à la loi est inscrit dans chaque règlement intérieur.
Les normes juridiques sont donc explicitées et codifiées par le droit et sont associées à des sanctions pénales en cas de non-respect. Cela peut aller par exemple de l’amende à l’emprisonnement.
II. Diverses formes de contrôle social
1) Un contrôle social extérieur ou intériorisé
Mot clé
Le contrôle social désigne l’ensemble des dispositifs, formels ou non, intériorisés ou non, qui assurent que l’individu se conforme aux normes de la société dans laquelle il vit.
Le contrôle social est réalisé par le groupe ou par les autorités qui rappellent l’individu à l’ordre. C’est le cas des groupes de pairs dans la cour d’école qui dictent et s’assurent que chacun des élèves se conforme aux codes de comportement, ou bien d’un surveillant qui rappelle à l’ordre un groupe d’élèves qui chahute dans la file d’attente de la cantine.
Le contrôle social peut être si efficace que l’individu finit par s’autocontrôler. Les normes et leur respect sont tellement intériorisés que l’individu fait en sorte de s’y conformer. Par exemple, les hommes et les femmes ayant intériorisé depuis leur enfance qu’il faut se vêtir pour sortir dans la rue, il est peu probable de rencontrer quelqu’un se promenant nu.
2) Un contrôle social extérieur formel ou informel
La prédominance des relations de face-à-face fait que le contrôle social a longtemps été assuré de manière informelle (souvent préventive) et très étroite par la famille, le voisinage ou le groupe de pairs. Ce contrôle social se réalise alors de manière diffuse et continue au cours des interactions de la vie quotidienne. Il peut se matérialiser par des regards désobligeants lorsque la sanction est négative ou donner lieu à un sourire si elle est positive.
Lorsque les relations sociales deviennent plus impersonnelles, le contrôle social devient formel, c’est-à-dire que les activités sociales sont régulées par des instances spécialisées (justice, école, église). Les sanctions correspondantes peuvent être morales (avertissement, félicitation, augmentation de salaire), religieuses (excommunication) ou juridiques (versement de dommages et intérêts, amendes, peines de prison).