Le cadrage d'une image

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Légende de la leçon 

Vert : définitions

Parties du référentiel concernées

Concevoir et produire : production du message publicitaire.

Objectifs du cours

  • Comment concevoir et produire un message visuel.
  • Identifier les éléments constitutifs du message publicitaire et comprendre les objectifs qu’ils visent.

Plan de cours

Introduction

I. La composition picturale des images photographiques

II. Le cadrage : définition

III. Cadrage horizontal ou vertical ?

IV. Les règles à suivre pour cadrer une photo : le nombre d’or et la règle des tiers

V. Les différents types de cadrage

VI. Lecture d’une image : le balayage en « Z »

Conclusion

Introduction

Que vous soyez photographe, réalisateur, directeur de la photographie ou simple amateur, lorsque vous prenez une photo, les premières choses auxquelles vous devez penser sont : comment la cadrer ? Quels éléments doivent entrer dans le champ ? Que montrer et quoi voir ?

I. La composition picturale des images photographiques

La réalisation d’une image photographique sur un sujet donné se décompose en trois parties :

  • choix d’un format d’image,
  • choix de l’orientation (horizontale/paysage ou verticale/portrait),
  • détermination d’un point de vue et d’un angle de vue.

Ces trois choix répartissent les éléments à l’intérieur du cadre de l’image.

II. Le cadrage : définition

Le cadrage consiste à inscrire le sujet dans le format de l’image.

Cadrer revient à définir les limites de l’image. Autrement dit, cela revient à choisir ce qui entre dans les limites du cadre de l’image.

C’est ce choix qui détermine l’aspect de la composition picturale.

III. Cadrage horizontal ou vertical ?

C’est la première décision à prendre lorsque l’on cadre un sujet. D’une façon générale, une image paraît mieux équilibrée, plus stable si elle est placée en largeur, car ce cadrage correspond à une vision humaine.

1) Cadrage horizontal

Le cadrage horizontal, c’est ce que l’on appelle le format « paysage ». Il convient d’ailleurs pour prendre en photo les paysages et à toutes les actions se déroulant dans la largeur, comme une course de vélo.

L’œil est habitué à ce type de format, car il balaie l’espace de gauche à droite.

2) Cadrage vertical

On appelle le cadrage vertical le format « portrait ».

Il convient aux prises de vue de portraits ou de sujets ou d’actions se déroulant dans la hauteur, comme une séance d’escalade.

IV. Les règles à suivre pour cadrer une photo : le nombre d’or et la règle des tiers

1) Le nombre d’or

La disposition d’un sujet dans le cadre d’une photo obéit à la règle du nombre d’or.

Selon cette règle, le rapport entre la plus petite et la plus grande partie de l’image doit être équivalent au rapport entre la plus grande partie et le tout.

Les formats correspondant à la règle du nombre d’or sont 13 × 21 cm, 18 × 30 cm, ou 24 × 39 cm, par exemple, qui sont des formats proches des standards de la photographie.

On se sert du nombre d’or pour établir des lignes imaginaires qui coupent l’image en trois parties horizontales et verticales égales. Ces lignes sont appelées lignes de force.

2) La règle des tiers

C’est le cadrage le plus courant en photographie.

Pour cadrer une image avec la règle des tiers, on divise l’image en neuf parties égales. Ces lignes sont appelées lignes de force.

On place le sujet sur l’une des lignes de force, soit verticales soit horizontales, soit à la jointure de ces lignes.

V. Les différents types de cadrage

Il existe une nomenclature conventionnelle des cadrages dans le cinéma.

Elle se base sur la position du sujet dans l’espace du cadrage et par le type de perspective de l’image.

1) Cadrage en fonction de la position du sujet dans l’espace du cadrage et de la taille des plans

La taille des plans est basée sur le découpage du sujet.

Un sujet peut être cadré :

  • En « plan moyen » dit aussi « en pied » : c’est-à-dire que l’on voit la personne de la tête aux pieds. Le plan moyen est un cadrage resserré sur le sujet qui apparaît en entier sur la photo. Le sujet est plus important que le décor. Les vues qui montrent plus que le plan moyen sont des « plans larges ».
  • En « plan américain » : ce plan consiste à cadrer un personnage à mi-cuisse. Le décor est secondaire, il s’agit d’isoler le sujet. C’est le cadrage le plus utilisé dans les westerns américains.
  • En « plan mi-moyen » ou « plan taille » : c’est-à-dire à la hauteur de la ceinture, on ne voit que le buste de la personne.
  • En « plan rapproché » ou « plan poitrine » : il y a deux types de plans rapprochés : le plan rapproché taille (PRT) et le plan rapproché poitrine (PRP). On ne voit que la partie supérieure du sujet (coupé à la taille ou à la poitrine). Un cadrage rapproché permet d’isoler le sujet.
  • En « plan cravate » : il s’agit d’un plan commençant au bas du cou.
  • En « gros plan » : le gros plan consiste à cadrer une partie importante du sujet pour la mettre en valeur. Le décor est alors inexistant. On met en valeur une partie du sujet.
  • En « détail » ou en « très gros plan » : ce sont des plans, plus rapprochés, qui portent sur les visages ou des parties du corps. Le très gros plan consiste à remplir le cadre par une petite partie du sujet. On isole ainsi un détail ou une partie du corps humain. On montre ici un détail du sujet.

Les vues qui montrent l’ensemble du décor sont :

  • En « plan général » : ce plan consiste à prendre le sujet dans son environnement général. Le sujet est donc vu avec un certain recul puisqu’il est intégré à ce grand espace. C’est le plan idéal pour insister sur l’étendue de l’endroit photographié et sur la forte relation entre le sujet et le lieu où il se trouve. Le sujet n’est pas mis en valeur.
  • En « plan d’ensemble » : c’est un cadrage plus resserré que le plan général. Le sujet occupe une plus grande partie de l’image, il est devenu identifiable, mais sa relation avec son environnement reste toujours prépondérante. Le sujet et son environnement sont aussi importants l’un que l’autre.
  • En « plein cadre » : le sujet occupe la majeure partie de l’image.
Remarque
Une même image peut contenir un comédien en plan rapproché et un autre, plus loin, en plan moyen. Ils peuvent être nets l’un et l’autre, ou l’un net et l’autre flou, ou, au cinéma, passer du flou au net.

2) Cadrage en fonction de la perspective de l’image

On caractérise aussi les cadrages par le type de perspective de l’image.

  • En « frontal » : tous les éléments du sujet sont à la même distance de l’appareil, sur un même plan.
  • En « oblique » ou « en profondeur » : tous les éléments du sujet s’étagent à des distances différentes, premier plan, second plan, et ainsi de suite jusqu’au fond.
  • En « plongée » : Dans cette position, le photographe se situe plus haut que le sujet à photographier, il oriente donc l’appareil photo vers le bas (d’où le terme « plongée »…). L’axe de la prise de vue s’éloigne de l’horizontale. Un tel cadrage donne une certaine impression de solitude et de détresse.
  • En « contre-plongée » : dans cette position, le photographe est plus bas que son sujet, il oriente l’appareil vers le haut. Un tel cadrage donne une certaine impression de puissance et de domination du sujet. Le sujet est mis en valeur. La contre-plongée agrandit le sujet, le déforme.
  • En cadrage « serré », ou « plus serré » ou « moins serré » (en référence au cadre précédent) : « serrer » sur le sujet, c’est utiliser le zoom pour grossir le sujet dans le cadre.

VI. Lecture d’une image : le balayage en « Z »

Le balayage de l’œil dans un mouvement continue en partant de l’angle en haut à gauche jusqu’à l’angle en bas à droite. On appelle ce balayage la lecture en « Z ».

L’œil est attiré par les points forts de l’image.

Le regard s’attarde aussi sur les zones compliquées de l’image et se dirige vers la forme la plus grande ou la plus proche. Il a tendance à s’orienter vers le centre de l’image.

Si un sujet est placé dans un décor, le regard va se porter en premier sur ce sujet.

C’est le visage qui attire le plus. Et dans le visage, c’est le regard qui a le plus d’importance.

  • Une dominante horizontale est reposante pour l’œil : cela évoque le calme, la profondeur et permet d’élargir l’image.
  • Une dominante verticale est fatigante pour l’œil : cela évoque la rigidité et permet d’allonger l’image.
  • Une dominante oblique est plutôt agréable et brisera la monotonie.

Dans le cadre d’une publicité, le but est de se servir de ce balayage pour attirer le spectateur de l’image ou de la photo vers le message que l’on souhaite faire passer.

Pour ce faire, on peut s’aider des lignes directrices qui déterminent le caractère de l’image et son rythme.

Conclusion

Grâce aux connaissances acquises dans cette fiche, il vous sera possible de créer des photos marquantes qui attireront le regard.

De même, vous serez capable de disséquer une image si l’on vous le demande.