Les LB et LTCD8 ne s’activent que si des interleukines les stimulent. Ces molécules sont produites par les lymphocytes T auxiliaires.
I. Les lymphocytes T auxiliaires (LTa)
1) Le rôle de coordination des LTa
Les phases d’amplification et de différenciation des LTCD8 et des LB, ne peuvent s’effectuer qu’en présence d’une molécule : l’interleukine 2 (IL-2).
Les IL-2 sont sécrétés par des LT auxiliaires (LTa). Ils jouent un rôle de coordinateur (chef d’orchestre) de l’immunité humorale et cellulaire.
Doc Les LTa, coordinateurs de l’immunité humorale et cellulaire
2) L’origine des LTa
Les LTa dérivent de lymphocytes TCD4 (LTCD4) qui se différencient à la suite d’un contact avec un antigène spécifique. Chaque LTCD4 possède un même type de récepteurs T à sa surface capable de détecter un antigène spécifique présenté par une CPA. Les clones de LTCD4 activés sont alors sélectionnés et produisent des IL-2 qui entraînent l’amplification des LTCD4. Une partie se transforme en LTCD4 mémoire, une autre se différencie en LTa qui sécrètent alors de grande quantité d’IL-2 intervenant dans l’immunité humorale et cellulaire.
II. L’immunité adaptative, une réponse lente et spécifique
Ces différentes phases (sélection clonale des LTCD4, LTCD8 et LB, amplification et différenciation) expliquent le délai que met l’immunité adaptative à se déclencher.
Les anticorps et les LTC produits sont spécifiques des antigènes qui ont déclenché leur production. Cette réponse immunitaire ne se produit donc qu’après un contact avec un antigène, c’est pour cela que l’on parle de réponse adaptative.
Méthode
Identifier le mode d’action des LTCD4
Des cellules dendritiques (CPA) et des LTCD4 de souris sont prélevées. Une partie des souris sont mutantes pour des molécules du CMH. Elles sont ensuite placées dans un milieu de culture, en présence d’un antigène. Un jour plus tard, on mesure la quantité d’IL-2 présente dans le milieu.
À partir des résultats d’expériences, montrer le rôle du CMH dans le mode d’action des LTCD4.
Doc Évolution de la quantité d’IL-2 selon la quantité d’antigène présent dans le milieu pour une souris mutante et une souris normale
Conseils
Étape 1 Décrire les résultats obtenus pour les deux lots de cellules.
Étape 2 Établir un lien entre ces résultats et la mutation des souris pour identifier l’importance du CMH.
Étape 3 En vous appuyant sur ces observations et vos connaissances, en déduire les conditions nécessaires pour déclencher la production d’IL-2, et donc l’activation des LTCD4.
Solution
Étape 1 Plus la quantité d’antigène dans le milieu est importante, plus la production d’IL-2 par les cellules des souris normales est importante (300 ua pour 5 g · L–1, environ 1 000 ua pour 50 g · L–1). Elle est en revanche quasi nulle pour les souris mutantes, quelle que soit la quantité d’antigène.
Étape 2 La production d’IL-2 n’a pas lieu lorsqu’une mutation affecte les molécules du CMH. Le CMH est donc impliqué dans la production d’IL-2.
Étape 3 Les molécules du CMH des cellules dendritiques présentent les antigènes aux LTCD4. Les LTCD4 spécifiques de ces antigènes se lient par leur récepteur T à ce complexe et sont activés. Ils produisent alors des IL-2, impliqués dans leur amplification et dans les réponses humorales et cellulaires.