La coopération entre les deux immunités

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L’ensemble des processus mis en place par l’immunité innée ne permet pas toujours l’élimination du danger détecté. Dans ce cas, chez les vertébrés, l’immunité adaptative est alors activée.

I. Les systèmes immunitaires inné et adaptatif

Le système immunitaire inné est actif dès la naissance et est non spécifique, ce qui n’est pas le cas de l’immunité adaptative.

Les récepteurs des signaux de danger et les cellules phagocytaires sont présents chez des êtres vivants très divers (insectes, mollusques, vertébrés…). L’immunité innée est donc un système de défense commun à de nombreux êtres vivants (chez tous les animaux). Elle repose sur des mécanismes de reconnaissance et d’action très conservés au cours de l’évolution : elle a été héritée d’un ancêtre commun aux animaux.

L’immunité adaptative quant à elle, assure une action plus spécifique contre des signaux de danger portés par des agents infectieux ou des cellules anormales (cancéreuses, infectées). Elle est plus longue à se mettre en place. Elle ne se retrouve que chez les vertébrés.

II. La préparation de la réaction immunitaire adaptative

Doc Antigène présenté par le CMH d’une CPA à un lymphocyte T05222_C10_F35_01

Repère
Mot clé

Antigène : molécule qui peut être reconnue par le système immunitaire et engendrer une réponse.

Chez les vertébrés, lorsque l’immunité innée ne suffit pas à éliminer le danger, l’immunité adaptative est déclenchée en partie par les cellules de l’immunité innée (voir chapitre 2).

Certains phagocytes (comme les macrophages ou les cellules dendritiques) présentent des fragments du pathogène digéré, associés à des structures protéiques membranaires à leur surface : ce sont les complexes majeurs d’histocompatibilité (CMH). Les cellules présentant ces fragments sont nommées cellules présentatrices d’antigène (CPA).

Des CPA migrent jusqu’aux ganglions lymphatiques (un type d’organe lymphoïde). Elles activent alors des cellules de l’immunité adaptative : les lymphocytes T.

Méthode

Caractériser l’évolution des récepteurs de l’immunité innée

Des récepteurs cellulaires capables de reconnaître un signal de danger se retrouvent chez divers êtres vivants. Une fois activés, ils déclenchent des réactions de protection de l’organisme. À l’aide d’un logiciel, il est possible de faire une analyse génétique de ces récepteurs.

Donner un argument qui appuie le fait que l’immunité innée était présente chez l’ancêtre de tous les animaux.

Doc Alignement des séquences en acides aminés (AA) d’un récepteur capable de reconnaître les signaux de danger chez différentes espèces

Chaque lettre correspond à un AA : les AA en bleu ou vert ont des propriétés chimiques très proches, ceux en rouge sont identiques dans les différentes séquences.

PB_Bac_05222_SVT1_TT_p239-266_C10_Groupe_Schema_0

Conseils

Étape 1 Comparer les différentes séquences de récepteurs.

Étape 2 À l’aide de vos connaissances sur la transmission des caractères au cours du temps, donner une explication à ces observations qui permettrait de répondre au problème.

Solution

Étape 1 Les différentes séquences en AA sont très ressemblantes : beaucoup d’AA apparaissent en bleu, vert ou rouge, ce qui signifie qu’ils sont soit similaires, soit très proches au niveau de leurs propriétés chimiques.

Étape 2 Cette proximité n’est pas due au hasard. Ces protéines proches ont été héritées d’un ancêtre commun. Peu de mutations ont touché les gènes codant ces récepteurs : ils ont été très conservés au cours de l’évolution. Ceci explique la grande similarité retrouvée actuellement au niveau de leur composition en acide aminé et de leur fonction, de reconnaissance et de participation à la protection de l’organisme.

Mode d’action des médiateurs chimiques de l’inflammation

La réaction inflammatoire aiguë, un mécanisme de l’immunité innée