L’Occupation et la Résistance française

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En 1940, la plupart des Français s’étaient ralliés au régime du maréchal Pétain. Mais le refus de la défaite et les rigueurs de la vie sous l’Occupation poussent les Français à résister à l’occupant.

I. L’Occupation : restrictions et répression

L’armistice impose le paiement d’une indemnité de guerre exorbitante à laquelle s’ajoutent des prélèvements sur la production. Cette situation entraîne l’instauration de tickets de rationnement. La sous-alimentation est générale et les enfants sont menacés par des maladies de carence.

Dès 1940, toute liberté de pensée est abolie. À partir du discours du « vent mauvais » (12 août 1941), le maréchal Pétain interdit les partis politiques. Au total, un peu plus de 200 000 Français sont emprisonnés.

Parallèlement, les Allemands procèdent à des exécutions d’otages, afin de punir des actes de révolte : 30 000 personnes sont exécutées entre 1940 et 1944.

II. Les débuts de la Résistance en juin 1940

1) Le général de Gaulle et la France libre

Charles de Gaulle est le premier à exprimer publiquement son refus de la défaite.

À l’annonce de l’armistice, il s’envole pour Londres. Le 18 juin, il adresse depuis la BBC un appel à la Résistance. Il demande à tous les soldats de le rejoindre pour poursuivre le combat contre l’Allemagne nazie et soutenir la France libre.

Mot-clé

La France libre est le mouvement fondé par le général de Gaulle le 18 juin 1940. À sa tête, un Comité national français qui fait office de gouvernement.

2) la Résistance intérieure

Indépendamment de l’action du général de Gaulle, certains Français résistent à l’occupant en métropole. En zone Nord, l’action des réseaux, comme Libération-Nord, se concentre sur la publication de tracts, la collecte d’informations et la libération de prisonniers.

En zone Sud, les mouvements de résistance, tels Combat ou Libération, veulent insuffler un esprit de résistance au gouvernement de Vichy. Mais l’attitude pro-allemande du maréchal Pétain à partir de 1941 les pousse progressivement à se révolter.

III. La France combattante

1) L’unification de la Résistance

Le général de Gaulle rentre en contact avec les mouvements de résistance de métropole, grâce à l’entremise de Jean Moulin.

Mini bio

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Ancien préfet et résistant, Jean Moulin est nommé président du CNR en mai 1943. Il est arrêté le 21 juin par la Gestapo et torturé à mort.

Les chefs des mouvements Combat, Libération-Nord se rendent à Londres en avril 1942 et prêtent allégeance au général de Gaulle. La Résistance unifiée prend alors le nom de « France combattante ».

2) Une action de plus en plus politique

En mai 1943, Jean Moulin rassemble les dirigeants des principaux mouvements, les délégués syndicaux et des représentants des partis d’avant-guerre pour fonder le Conseil national de la Résistance (CNR).

Le CNR reconnaît de Gaulle comme chef politique et jette les bases politiques de la reconstruction de la France. Il veut rétablir la démocratie et instaurer une République qui donne des droits sociaux aux Français.

Grâce à l’aide militaire apportée par les Résistants aux troupes anglo-américaines et au soutien de plus en plus manifeste des Français au général de Gaulle, les Alliés reconnaissent la légitimité de la France combattante.