Aujourd’hui, on sait que la Terre est quasi sphérique, bien que cela ne soit pas perceptible à l’échelle humaine.
Pourtant, dès l’Antiquité, des savants avaient déduit cette forme particulière de leurs observations.
I La forme de la Terre
Des civilisations anciennes considéraient la Terre comme un disque. Ce n’est que dans l’Antiquité, il y a près de 2 000 ans, que des savants grecs comme Aristote évoquent la possibilité que la Terre soit de forme sphérique.
Doc1 Éclipse lunaire du 27 juillet 2018
Aristote remarque que lors des éclipses de Lune (la Terre s’interpose entre le Soleil et la Lune) l’ombre de la Terre sur la Lune est courbe : il explique cette courbure par la forme sphérique de la Terre.
L’observation des astres dans le ciel lui fournit un argument supplémentaire : si l’on se déplace vers le nord ou vers le sud, la position de ces astres dans le ciel change.
D’autres observateurs remarquent que, lorsqu’un bateau s’éloigne de la côte, sa coque est la première à disparaître sous la ligne d’horizon. Ils constatent également que cette ligne d’horizon est plus éloignée si l’observateur se place en hauteur (en haut d’une montagne, par exemple).
Doc2 Ligne d’horizon suivant la position d’un observateur
Toutes ces observations ne s’expliquent que si la Terre est une sphère.
Repère
Mot cléSphéroïde : se dit d’un objet ayant une forme proche de celle d’une sphère.
Au cours du XVIIIe siècle, différents travaux sont effectués par des scientifiques pour préciser la forme du globe : ils la représentent comme un sphéroïde aplati aux pôles.
II Le découpage de la surface terrestre
Afin de mieux se repérer, les hommes ont défini dès l’Antiquité des lignes imaginaires à la surface du globe : les méridiens et les parallèles.
Doc3 Représentation des méridiens et des parallèles à la surface du globe terrestre
Suivant l’axe nord-sud, la Terre est découpée en méridiens : il s’agit de demi-cercles qui rejoignent les pôles nord et sud. Ils donnent la position d’un point relativement à l’est ou à l’ouest.
Le méridien de Greenwich, désigné méridien de référence en 1884, lors d’une conférence à Washington, passe par l’observatoire royal de Greenwich, situé dans la banlieue de Londres. C’est à partir du méridien de Greenwich que sont définis tous les autres méridiens.
Les parallèles sont de grands cercles perpendiculaires aux méridiens qui entourent le globe. Ils donnent la position d’un point à la surface terrestre par rapport à l’équateur, et par rapport au nord et au sud.
L’équateur est le parallèle qui sépare la Terre en deux hémisphères : nord et sud. Il est à mi-chemin entre les deux pôles : c’est le parallèle le plus long.