I) Les points clés
Dans un récit au passé à la 3e personne, les deux temps de base sont le passé simple et l'imparfait.
1) Passé simple
C’est le temps du récit proprement dit. Il permet d'exprimer des actions successives qui forment la trame d'un récit. C'est un temps qu'on emploie uniquement à l'écrit.
Exemple : Le patron saisit la barre, un matelot prit une hache pour trancher le câble d’amarre.
Victor Hugo, L'Homme qui rit
2) L'imparfait
L’imparfait évoque des actions en cours qui forment l'arrière-plan d'un récit. C'est le temps de la description.
Exemple : Un des hommes du groupe qui s'embarquait avait un air de chef. Tous portaient de longues capes.
L'imparfait permet aussi d'exprimer la répétition, l'habitude.
Exemple : Tous les jours, il lisait quelques pages de Victor Hugo.
3) Plus-que-parfait et futur du passé
Les temps composés (auxiliaire + participe passé du verbe) servent à exprimer des actions antérieures aux temps simples : ainsi l'action au plus-que-parfait a lieu avant celle au passé simple ou à l'imparfait.
Exemple : La barque avait pris la mer. […] Ceux qui étaient venus avec l'enfant au bord de cette mer s'en étaient allés sans lui.
Le futur dans le passé est exprimé au moyen du conditionnel présent.
Exemple : L'enfant savait que les hommes ne reviendraient pas.
II) Utiliser le temps qui convient dans un récit
1) Récit au passé
On emploie le passé simple pour la trame du récit et l'imparfait pour les passages descriptifs, l'arrière-plan et les circonstances de l'action. On utilise le présent virgule le passé composé et le futur que dans les dialogues. Le présent peut aussi être employé pour les vérités générales.
2) Récit au présent
Il est tout à fait possible de raconter au présent. On emploie alors le présent de narration.
Quel que soit le système choisi, il faut s'y tenir et le respecter.