L'affirmation du pouvoir royal (Xe - XVe siècles)

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I) Les points clés

1) La féodalité

Quand Hugues Capet fonde la dynastie capétienne en 987, l'autorité du roi de France est affaiblie, et le domaine royal est réduit car des seigneurs se sont approprié le pouvoir dans de vastes territoires.

La féodalité crée des obligations réciproques : chaque seigneur doit protéger et entretenir ses vassaux par octroi d'un fief, tandis qu'un vassal promet fidélité, aide et conseil à son seigneur.

2) L'affirmation de l'état monarchique

Le roi s'impose comme suzerain, seigneur de tous les vassaux. Il oblige les seigneurs à lui prêter hommage. Par exemple, Philippe Auguste (1180-1223) confisque les fiefs français du roi anglais Jean sans Terre qui refuse d'accomplir ses obligations de vassal.

Les rois de France, sacrés à Reims, agrandissent le domaine royal et mettent en place une administration compétente pour mieux le gérer.

Durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), ils créent une armée de métier et des impôts permanents comme la taille royale (impôt direct) ou la gabelle (taxe sur le sel) afin de payer cette armée et de renflouer les caisses du royaume.

Peu à peu, le roi devient souverain, il n'y a pas d'autorité supérieure. Ces décisions s'imposent à tout le royaume, grâce à l'administration, à l'armée et aux impôts permanents, qui sont les bases d'un État moderne.

II) Un sceau royal

Les rois de France ont un sceau, qui leur permet d'authentifier un document juridique qu'ils ont rédigé. C'est la signature du roi. Sur celui de Philippe IV le Bel (1285-1314), on peut le voir assis sur son trône décoré de lions. Il porte la couronne, le manteau royal et tient un sceptre surmonté d'une fleur de lys, qui est l'emblème des Capétiens. Une inscription en latin, « Philippe, par la grâce de Dieu, roi de France », rappelle l'onction du sacre.

Le sceau est le symbole de la puissance du pouvoir royal : il manifeste la volonté royale et représente l'image d'un souverain choisi par Dieu.