Intégration européenne et croissance économique

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Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’intégration européenne apparaît comme un moyen pour assurer une paix durable en Europe. Cette intégration est d’abord économique afin de favoriser la croissance.

I. Les étapes de l’intégration européenne

1 ) De l’union douanière au marché unique

Pour mettre fin aux conflits qui ont marqué le XXe siècle et installer la paix sur le continent européen, des responsables politiques, les « Pères fondateurs » de l’Europe, décident de renforcer la coopération entre les différents États. En 1951, le traité instituant la Communauté euro­péenne du charbon et de l’acier (CECA) pose les bases de l’intégration européenne qui se ­poursuit en 1957 avec la signature des traités de Rome favorisant l’intégration économique européenne. L’intégration politique demeure limitée.

Mot-clé

L’intégration européenne est un processus entraînant une cohésion économique et politique de plus en plus forte entre les pays européens.

L’un des traités de Rome institue la Communauté économique européenne (CEE) qui comprend une union douanière et un marché commun.

L’union douanière supprime toute entrave à la circulation des biens au sein de la CEE. Elle est effective à partir du 1er juillet 1968.

Le marché commun, ou marché unique, prévoit la libre circulation des biens, mais également des services, des capitaux et des personnes. L’Acte unique européen, en 1986, instaure définitivement le marché unique à partir de 1993.

2)  La mise en place de la zone euro

L’adoption d’une monnaie unique par l’Union européenne s’impose au sein de ce marché unique. En 1988, un comité est chargé de fixer les étapes du passage à une Union économique et monétaire (UEM).

Une convergence économique des pays adoptant la monnaie unique est alors nécessaire. Les pays souhaitant adhérer à la zone euro devront répondre aux conditions imposées par le comité. La décision de créer une monnaie unique est prise lors du traité de Maastricht en 1992.

La zone euro est effective depuis 1999 et regroupe tous les pays de l’Union européenne qui ont adopté la monnaie unique, l’euro, émis par la Banque centrale européenne. Le Royaume-Uni (avant sa sortie de l’UE en 2020), le ­Danemark et la Suède, membres de l’Union européenne, ont refusé d’une manière définitive d’en faire partie.

II. Les effets du marché unique sur la croissance

Le marché unique permet la constitution d’un marché plus vaste que le marché national. L’ouverture aux entreprises européennes de l’ensemble des marchés nationaux accroît leurs débouchés favorisant ainsi l’augmentation de la production et donc la croissance économique.

L’accroissement de la production permet de réaliser des économies d’échelle . Le coût unitaire de production baisse du fait de l’augmentation de la production. La baisse des coûts de production entraîne une baisse des prix permettant ainsi une hausse du pouvoir d’achat des agents économiques. La consommation et la croissance de la production sont alors stimulées.

La baisse des coûts de production liée au marché unique permet d’améliorer la compétitivité-prix des entreprises européennes. Ainsi, celles-ci peuvent accroître leurs exportations vers les marchés hors de l’Union européenne.

La concurrence entre les entreprises au sein du marché unique incite les entreprises à innover dans leurs produits, mais aussi dans leur organisation productive impliquant des gains de productivité. Ces innovations profitent aux consommateurs et accélèrent la croissance économique.

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La construction européenne et la zone euro

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Après plusieurs élargissements, l’Union euro­péenne est composée en 2013 de 28 pays dont 19 ont adopté l’euro.

En juin 2016, le Royaume-Uni décide de quitter l’Union euro­péenne. Le Brexit est effectif depuis le 31 janvier 2020. ­Depuis l’UE ­regroupe 27 pays.