Histoire des ordinateurs

Signaler

Le calcul électromécanique, puis électronique, succède aux machines mécaniques qui avaient peu à peu remplacé les humains.

I. Machines à programmes externes

1) Machines électromécaniques

L’Allemand Konrad Zuse achève le Z1 en 1938, un ordinateur mécanique utilisant le système binaire, puis le Z3 en 1941, premier ordinateur complètement automatique, lisant son programme sur une bande perforée.

Le Z3 utilisait déjà le calcul en virgule flottante et réalisait 3 ou 4 additions à la seconde.

À noter

Le Mark I pesait environ 5 tonnes et était composé de plus de 750 000 pièces.

Peu après, aux États-Unis, Howard H. Aiken construit l’ordinateur électromécanique Mark I (1944), inspiré par les travaux de Babbage.

2) Machines électroniques

L’apparition des tubes à vide, bien plus rapides que les relais des machines électromécaniques, marque le début de l’électronique. La construction de la première machine électronique est initiée par John Vincent Atanasoff en 1942. Il ne pourra pas l’achever complètement.

Entre 1943 et 1945, les Britanniques Max Newman et Tomy Flowers mettent en service les Colossus utilisés pour déchiffrer le code de Lorenz employé par les Allemands durant la seconde guerre mondiale.

À noter

L’existence des Colossus n’a été révélée qu’en 1970. Auparavant, on pensait que le premier ordinateur à tubes à vide complètement fonctionnel était l’ENIAC.

Le célèbre ENIAC de John W. Mauchly et J. Presper Eckert Jr est achevé en novembre 1945 et effectue des calculs balistiques à l’aide de ses 18 000 tubes à vide.

II. Machines à programmes enregistrés

Basées sur les travaux de Mauchly, Eckert et von Neumann, les machines à programmes enregistrés, ancêtres directs des ordinateurs actuels (les données et les programmes résident en mémoire) apparaissent dès 1948 avec les ordinateurs britanniques Baby et EDSAC, suivis par les machines américaines EDVAC et UNIVAC.

Le début des années 1950 voit apparaître des ordinateurs commerciaux et les réalisations se succèdent avec comme acteurs principaux IBM, Digital Equipment Corporation (DEC), et Bull (installé en France depuis 1931).

III. Du mini-ordinateur à la micro-informatique

1) Miniaturisation et explosion du marché

Le transistor (1947) devient un produit industriel très fiable qu’on peut fabriquer à faible coût au milieu des années 1950. C’est la fin des tubes à vide. Le circuit intégré, qui rassemble de nombreux composants sur une petite surface, apparaît en 1958 et ne cessera de se perfectionner.

Durant plus de 10 ans, IBM et DEC dominent le marché alors que la science informatique, naissante dans les universités, forme des personnes se spécialisant dans l’utilisation des ordinateurs et leur programmation.

L’apparition du microprocesseur (Intel 4004 en 1971) permet à de nouveaux acteurs aux moyens moins colossaux d’apparaître et d’innover : l’informatique s’ouvre aux particuliers.

De multiples machines sont commercialisées : l’Altair 8008, premier ordinateur grand public, sans clavier ni écran, l’Apple II (1977), l’IBM PC (1981), le commodore 64 (1982), le Macintosh (1984) et de nombreux autres.

2) Langages et systèmes d’exploitation

À noter

La première version de Python date de 1991, et JavaScript a été publié en 1995.

Après les premiers compilateurs, conçus par Grace Hopper à partir de 1951, le langage Fortran est spécifié en 1954 puis achevé en 1956 par John Backus. Il est suivi par Lisp, Cobol et enfin Basic en 1964. Les principes des langages de programmation sont formulés et de nombreux langages voient le jour durant les années 1970 et 1980 : le C (1972), ML (1973) dont est issu Caml, Ada (1983) et C++ (1986).

Au milieu des années 1960, chaque constructeur développe son propre système : OS/360 puis MVS chez IBM, le système Unix (1970) chez AT&T (dans les Bell Labs)…

C’est finalement MS-DOS, écrit par Microsoft pour IBM, qui s’imposera sur les micro-ordinateurs, suivi par Windows, en 1985.

L’année précédente, Richard Stallman (anciennement au MIT) entame la création du système GNU et promeut le mouvement du logiciel libre.

L’incroyable diversité des machines se réduira peu à peu jusqu’à ce qu’il n’en reste essentiellement qu’un type, sur lequel différents systèmes peuvent être exécutés : Windows, macOS, GNU/Linux, et quelques autres.