Pour écrire correctement un verbe, il faut identifier non seulement son sujet mais aussi son mode et son temps.
I Écrire un verbe au présent de l’indicatif
Au pluriel, les terminaisons sont toujours : -ons, -ez, -(e)nt.
Au singulier, en revanche, elles diffèrent selon le groupe du verbe :
1er groupe | -e, -es, -e | |
2e groupe | -s, -s, -t | |
3e groupe | -s, -s, -t | |
-ds, -ds, -d | verbes en -dre, sauf verbes en -indre et -soudre | |
-e, -es, -e | cueillir, offrir, couvrir, ouvrir, souffrir | |
-x, -x, -t | valoir, vouloir, pouvoir |
Repère
À noterAu subjonctif présent, les terminaisons du singulier ne peuvent être que -e, -es, -e ou -s, -s, -t.
L’œuvre de Balzac saisit par son gigantisme. Outre les 91 romans dont il reconnaîtla paternité, il écrit, au cours de sa vie, de multiples contes, cinq pièces de théâtre et publie de nombreux articles dans les revues auxquelles il prend part.
II Choisir entre l’indicatif et le subjonctif présent
L’indicatif et le subjonctif ont des valeurs bien distinctes : le fait que vous évoquez est-il certain (indicatif) ou simplement envisagé (subjonctif) ?
Le philosophe constate que son texte fait polémique. [indicatif]
Le philosophe s’attend à ce que son texte fasse polémique.[subjonctif]
On rencontre le plus souvent le subjonctif dans des propositions subordonnées (d’où son nom de « sub-jonctif ») introduites par que, avant que, pour que, bien que, quoique, à condition que, à moins que, pourvu que…
Lorsque l’indicatif et le subjonctif présent sont identiques à l’oral, remplacez le verbe problématique par un autre dont les formes ne sont pas homophones.
Avant que le lecteur voi… le sens caché du texte de Voltaire, il croi… avoir affaire à un conte traditionnel.
Remplaçons chaque verbe par prendre : « avant que le lecteur prenne »/« il prend ». Le premier verbe est donc au subjonctif (voie) et le second est à l’indicatif (croit).
Une erreur fréquente consiste à confondre le subjonctif présent du verbe avoir (aie, aies, ait) avec les formes du présent de l’indicatif est (verbe être, 3e personne du singulier) et ai (verbe avoir, 1re personne du singulier).
Pour bien comprendre le texte, il faut que le lecteur en ait perçu l’ironie.
On ne peut pas remplacer ait par était : il ne s’agit donc pas du verbe être (est), mais du verbe avoir au subjonctif présent.
Repère
À noterAu subjonctif présent, le verbe être se conjugue ainsi : (que) je sois, (que) tu sois, (qu’) il soit…
J’ai trouvé la fin paradoxale, à moins que je ne l’aie mal comprise.
À moins que est suivi du subjonctif : il faut donc écrire aie et non ai.
III Choisir entre le futur et le conditionnel
À la 1re personne du singulier, les terminaisons du futur (-ai) et du conditionnel présent (-ais) sont homophones.
Pour éviter la confusion, déterminez la valeur de l’action ou conjuguez le verbe à une autre personne.
Un jour, j’écrirai un roman.
Action à venir → futur (3e pers. du singulier : elle écrira)
Si j’avais du temps, j’écrirais un roman.
Action hypothétique → conditionnel (3e pers. du singulier : elle écrirait)
Zoom
Les formes verbales en -ant
Ne confondez pas l’adjectif verbal, qui s’accorde avec le mot auquel il se rapporte, et le participe présent qui, lui, reste invariable.
Astuce : seul le participe présent peut être encadré par ne… pas.
Attention, l’orthographe varie parfois entre l’adjectif verbal et le participe présent : les adjectifs verbaux des verbes en -guer et -quer s’écrivent -gant et -cant.
• une attitude provocante ≠ une attitude provoquant la réprobation
• des propos convaincants ≠ des propos convainquant l’auditoire
[adjectifs verbaux] [participes présents]