Vous avez sûrement déjà rencontré dans la marge d’un devoir une annotation du type « faute de construction » ou « attention à la syntaxe ». Quelles sont les fautes de construction les plus fréquentes ? Comment les éviter ?
I Utiliser correctement la négation
Pour construire une phrase négative, on encadre le plus souvent le verbe conjugué à l’aide de deux mots : ne… pas, ne… plus, ne… jamais, ne… rien.
Repère
ConseilSi vous hésitez sur la présence de ne après on, reformulez la phrase à une autre personne pour entendre la négation : « … lorsque tu n’as pas d’informations… »
Attention à ne pas oublier l’adverbe de négation ne, même lorsqu’on ne l’entend pas, notamment après le pronom sujet on.
On parle de point de vue externe dans un texte lorsque l’on n’a pas d’informations sur les pensées et les sentiments des personnages.
II Construire une interrogation indirecte
À l’écrit, une question peut être formulée de manière directe ou indirecte. Comparez ces deux exemples :
1 Quel effet cette métaphore produit-elle sur le lecteur ?
2 Demandons-nous quel effet cette métaphore produit sur le lecteur.
1 L’interrogation directe… | 2 L’interrogation indirecte… |
est une phrase interrogative. | est une subordonnée introduite par un verbe interrogatif (demander, se demander, ignorer, ne pas savoir, etc.). |
se termine par un point d’interrogation. | se termine par un point. |
comporte une inversion du sujet dans un registre soutenu (à privilégier). | ne comporte généralement pas d’inversion du sujet. |
Dans un texte littéraire, le choix de l’une ou l’autre formulation n’est pas anodin.
Notez que la subordonnée interrogative indirecte est toujours introduite par un mot interrogatif et que ce mot peut être différent de celui employé dans l’interrogation directe.
La montée de l’individualisme marque-t-elle un progrès ?
→ L’auteur se demande si la montée de l’individualisme marque un progrès.
L’interrogation directe totale (question sans mot interrogatif, à laquelle on répond par oui ou non) devient une subordonnée interrogative indirecte introduite par si.
Que traduit la métamorphose de l’homme en rhinocéros dans cette pièce ?
→ On peut se demander ce que traduit la métamorphose de l’homme en rhinocéros dans cette pièce.
Le pronom interrogatif que, au début de l’interrogation directe, devient ce que dans la subordonnée interrogative indirecte.
III Employer le pronom relatif qui convient
Un pronom relatif « relie » une proposition subordonnée relative au nom qu’elle complète. Il représente le nom complété, ou antécédent, dans la subordonnée. Les pronoms relatifs composés (lequel, auquel, duquel…) s’accordent donc avec cet antécédent.
L’époque à laquelle se déroule la pièce est le XIVe siècle.
Le pronom relatif laquelle a pour antécédent le nom féminin singulier époque avec lequel il s’accorde.
Repère
À NOTERLe pronom que représente un nom COD (sans préposition) tandis que dont représente un complément introduit par la préposition de.
Selon la fonction qu’aurait le nom dans la subordonnée (sujet, COD, COI, etc.), le pronom n’est pas le même (qui, que, dont, à quoi, duquel…).
L’alexandrin est le vers que les poètes classiques emploient le plus souvent.
Les poètes classiques emploient le plus souvent ce vers. [COD] → pronom que
L’alexandrin est le vers dont les poètes classiques se servent le plus souvent.
Les poètes classiques se servent le plus souvent de ce vers. [COI] → pronom dont
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Employer la bonne préposition après un verbe
Selon le sens, un même verbe peut se construire avec différentes prépositions, en particulier lorsqu’il passe à la forme pronominale. Attention à ne pas faire de confusion entre des verbes de sens voisin mais dont la construction diffère.